Le 24 août, MSF a déclaré que trois hôpitaux soutenus par l’ONG dans la région de Damas en Syrie ont indiqué avoir reçu 3 600 patients souffrant de symptômes neurotoxiques, dont 355 seraient morts.
Bien que nos informations fassent état d’une exposition de masse à un agent neurotoxique, MSF a clairement déclaré qu’une confirmation scientifique de la nature de l’agent toxique était nécessaire et qu’une enquête indépendante était par conséquent nécessaire pour faire la lumière sur ce qui constituerait, en cas de confirmation, une violation grossière et inacceptable du droit humanitaire international. MSF a également précisé qu’en tant qu’organisation humanitaire médicale, elle n’était pas en mesure d’établir la responsabilité de cet événement.
Alors qu’une enquête est maintenant menée par des inspecteurs des Nations-Unies, MSF refuse que ses déclarations soient utilisées comme un substitut à l’enquête ou comme une justification à une action militaire. MSF qui est une organisation humanitaire médicale indépendante a pour unique mission de sauver des vies, d’alléger les souffrances des populations plongées dans le conflit syrien et de témoigner face à des événements très importants, dans le strict respect des principes de neutralité et d’impartialité.
Cet afflux massif de patients présentant des symptômes neurotoxiques dans la région de Damas vient s’ajouter à une situation humanitaire déjà catastrophique à laquelle est confrontée la population syrienne. Cette situation est caractérisée par une violence extrême, des déplacements de populations, la destruction de structures médicales et de sévères entraves à l’action humanitaire, voire même son blocage.