La fermeture de ce point d'entrée stratégique dans la bande de Gaza met en péril la réponse humanitaire. Les stocks de carburant, de nourriture, de médicaments et d'eau sont dangereusement bas et les civils sont pris au piège des combats.
« La fermeture du point de passage de Rafah aura un impact dévastateur sur l’ensemble du territoire de Gaza » déclare Aurélie Godard, responsable de l'équipe médicale à Gaza. « Après sept mois de guerre, qui ont forcé 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers, la décision de fermer ce point de passage ne fait qu'aggraver les conditions de vie déjà désastreuses de la population. »
Le 6 mai, les forces israéliennes ont ordonné à 100 000 personnes vivant dans l'est de Rafah d'évacuer vers Al Mawasi, une zone située entre l'ouest de Rafah et Khan Younis, où les abris et les ressources sont également extrêmement rares.
« Ces personnes sont à nouveau déplacées de force, passant de tentes de fortune à une zone sans abri, sans nourriture, sans eau et sans soins médicaux » explique Aurélie Godard.