MSF réagit à l’inculpation de l’un de ses employés palestiniens

Le 17 mai, M. Mossaab Bashir a été inculpé par un tribunal israélien de « complot » et de « contact avec un agent étranger ». M. Bashir a été arrêté le 19 avril à Jérusalem, où il s'était rendu pour une réunion de travail de Médecins Sans Frontières (MSF).

Au vu des accusations retenues contre M. Bashir, il ressort clairement que ni MSF ni ses activités ne sont impliquées dans cette affaire.

Cette affaire intervient dans un contexte de tension extrême, qui appelle à la plus grande prudence quant à l'interprétation des faits. La procédure étant en cours, M. Bashir bénéficie toujours de la présomption d'innocence. MSF suivra avec attention la suite de l'enquête, jusqu'au rendu du jugement.

Le contexte sécuritaire dans les Territoires palestiniens a créé des obstacles administratifs et pratiques extrêmement contraignants pour l'ensemble des actions de secours. Nous tenons à rappeler que MSF respecte scrupuleusement les règles et procédures des autorités militaires israéliennes concernant les déplacements des membres de ses équipes. A ce titre, M. Bashir avait obtenu toutes les autorisations requises par les autorités militaires pour se rendre à Jérusalem et a passé tous les contrôles imposés par l'armée.

MSF travaille dans les Territoires palestiniens - Cisjordanie et Gaza - depuis 1989. Dans un contexte extrêmement politisé et de radicalisation de la violence, MSF veille à maintenir la neutralité et l'impartialité de son intervention.

Les Territoires palestiniens sont une zone de conflit particulièrement violente. Les besoins sont grandissants. La suspension des aides internationales et le blocus de Gaza rendent l'aide humanitaire encore plus capitale. Suite à l'inculpation de M. Bashir, MSF s'inquiète des risques d'amalgames avec l'action humanitaire, qui réduiraient encore l'accès aux populations et augmenteraient l'insécurité de nos équipes dans les Territoires palestiniens comme sur l'ensemble du territoire israélien.

Pour plus d'informations, merci de contacter Brigitte Breuillac :
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