Abdel Rahman, 13 ans, patient MSF

Le 27 décembre 2008, l'opération militaire israélienne "Plomb durci" était lancée sur la bande de Gaza. Huit mois après, quelles conséquences pour la population civile ? Rencontrés en juillet dernier, patients et personnels MSF - expatriés et palestiniens - témoignent.

Le 27 décembre 2008, l'opération militaire israélienne "Plomb durci" était lancée sur la bande de Gaza. Huit mois après, quelles conséquences pour la population civile ? Rencontrés en juillet dernier, patients et personnels MSF - expatriés et palestiniens - témoignent.

« On était dans la voiture, avec mon père et ma mère, lorsque j' ai vu une boule de feu. Je me suis réveillé à l'hôpital, en Egypte, après quatre jours de coma. Mon père a été tué. J'ai su après que c'était un drone (aéronef capable de voler et d'effectuer une mission sans présence humaine à bord) qui nous a bombardés.

J'ai été blessé aux deux jambes et mes deux mains étaient fracturées. J'ai été hospitalisé 45 jours en Egypte. J'ai dû subir plusieurs opérations, les changements de pansements... C'était très douloureux. Ma mère n'a pas pu venir avec moi, alors elle me téléphonait tous les jours.

A mon retour à Gaza, j'ai été opéré une nouvelle fois, à l' hôpital Nasser. On m'a posé des fixateurs internes et externes, j' ai eu des débridements. Puis, le 16 mars, j' ai été référé à MSF pour les pansements et les soins de kiné. Les exercices de ré-éducation sont très pénibles. Et j' en ai encore pour au moins trois ou quatre mois.

C'était ma mère qui me lavait, me nourrissait. Je suis enfin redevenu indépendant, mais ce que je voudrais c'est être comme avant, retrouver mes mains. »

 

Notes

    À lire aussi