« Durant la première phase de la guerre, les médecins et les psychologues ukrainiens travaillaient jusqu'à l'épuisement. Personne ne pensait aux effets de la guerre sur la santé mentale. C'est pour cela que MSF a ouvert son projet de soutien psychologique au personnel médical », explique Alisa Kushnirova, qui supervise une équipe de psychologues MSF travaillant dans les régions de Kherson, Mykolaïv et Kirovohrad.
Les équipes MSF ont organisé des séances de groupe et des séances individuelles pour aider ces professionnels à développer des mécanismes de récupération et de repos, à gérer leurs préoccupations personnelles et, surtout, à apprendre à exprimer leurs émotions, parfois vives en raison des cas auxquels ils sont confrontés.
Souvent, les patients que les équipes MSF rencontrent placent la santé mentale derrière des priorités matérielles comme l’accès à l’eau potable ou à la nourriture. Pourtant, une souffrance psychologique peut être la source d’une détérioration de l’état physique des personnes concernées, et peut par exemple conduire à l’aggravation de problème cardiovasculaire.
Lors de leurs cliniques mobiles, déployées notamment dans des villages isolés, les psychologues MSF doivent fréquemment expliquer aux patients l'importance de la santé mentale et son impact sur leur qualité de vie. Ils conseillent aussi les patients sur la façon d'améliorer la qualité de leur sommeil ou la façon de gérer l'anxiété et la tension.