Irak : soigner les grands brûlés

Le centre de grands brûlés et de traumatologie de Médecins Sans Frontières du Nord de l'Irak
Le centre de grands brûlés et de traumatologie de Médecins Sans Frontières du Nord de l'Irak © @valeriebabize

MSF travaille dans la région du Kurdistan au Nord de l'Irak depuis juillet 2007. Le centre de grands brûlés et de traumatologie de Médecins Sans Frontières propose principalement des soins médicaux et chirurgicaux.

MSF travaille dans la région du Kurdistan au Nord de l'Irak depuis juillet 2007. Le centre de grands brûlés et de traumatologie de Médecins Sans Frontières propose principalement des soins médicaux et chirurgicaux.

Le centre MSF prend en charge gratuitement les brûlés de toute la région. "Les enfants au Kurdistan sont beaucoup plus profondément brûlés qu'en Europe, la population locale ne connaît pas bien les gestes de premiers secours et trop souvent, les mamans ne savent pas  qu'il faut mettre les enfants sous  l'eau froide afin de réduire la brûlure et sa profondeur" décrit Dr Dirk Zeiler, directeur médical.

Dans l'unité pédiatrique de soins intensifs des grands brûlés, les soins intensifs requièrent une présence permanente d'infirmiers pour vérifier l'état de santé des enfants. En une heure, la condition d'un patient peut se dégrader dramatiquement.

L'hôpital est une référence dans la région. MSF a pris en charge la gestion de l'hôpital et emploie 300 employés locaux dont une dizaine de chirurgiens et d'anesthésistes. Le rôle des infirmiers est primordial afin d'assurer les soins quotidiens et le suivi régulier des signes vitaux.

Dans le centre MSF, le taux de mortalité a été réduit de moitié en moins d'un an. Les patients brûlés sont très fragiles. Une brûlure est toujours aiguë car les blessés ont une baisse de leur immunité. Le patient peut s'infecter facilement. Les soins des brûlés demandent une prise en charge particulière qui englobe un volet santé mentale.

La plupart des blessés ont été brûlés par des explosions de gaz accidentelles, l'inflammation de fluides, à leur travail, chez eux, ou lors d'une visite chez des amis. Les enfants se brûlent souvent avec de l'eau chaude. Les chauffages au kérosène ou au gaz sont très répandus dans la région pour se chauffer et s'éclairer.

MSF admet entre 130 à 140 patients par mois. Femmes, hommes et enfants sévèrement brûlés sont pris en charge par nos équipes de docteurs, chirurgiens et infirmiers. "Une intervention dans un centre de brûlés est une expérience  nouvelle  pour Msf. Bien que Msf ait déjà traité des brûlés dans d'autres programmes dans le monde, cela n'a jamais été fait dans une structure consacrée. Nous avons dû mettre en place des protocoles médicaux nouveaux qui n'existaient pas localement comme la greffe précoce et des règles d'hygiènes spécifiques aux grands brûlés car nous avons dû développer une réponse à la pathologie spécifique de nos patients. L'insécurité dans la région a dû aussi être pris en compte" précise Julien Collette, chef de mission.

Le centre de grands brûlés et de traumatologie du Nord de l'Irak a une capacité d'accueil de 93 lits. L'hôpital possède 4 blocs opératoires entièrement équipés pour des chirurgies plastiques et orthopédiques.
Depuis janvier 2008, MSF a mis en place une cellule de soutien psychologique en faveur des patients et de leur famille du centre de grands brûlés et de traumatologie du Nord de l'Irak. "Je pense que c'est essentiel de créer un espace dans l'hôpital afin de garantir le confort et la sécurité pendant le traitement des patients, les enfants ont besoin d'avoir des moments sans procédures, ni contrainte de temps avec des activités adaptées" décrit Dr Juan Rodulfo, psychiatre. Les familles sont également incluses dans ce soutien psychologique.

MSF travaille dans la région du Kurdistan au Nord de l'Irak depuis juillet 2007. Le centre de grands brûlés et de traumatologie de Médecins Sans Frontières propose principalement des soins médicaux et chirurgicaux. "Nous avons comme projet en 2008 de renforcer nos activités dans cet hôpital et de nous concentrer sur la formation du personnel, développer un nouveau laboratoire et standardiser les procédures chirurgicales et médicales" termine Julien Collette, chef de mission.



Voir la vidéo

 

 

Notes

    À lire aussi