Malawi : De nouveaux défis à relever

Après dix ans d’activités médicales au Malawi, il reste encore beaucoup à faire, et surtout, un défi de taille à relever. En accord avec les nouvelles recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, il faut améliorer la qualité des soins et prendre en charge plus de malades. Ceci alors que le contexte est plutôt au désengagement des bailleurs de fonds internationaux

La première est liée aux CD4, c’est à dire le marqueur de l’immunité : un seuil qui détermine à quel moment une personne séropositive doit être mise sous anti rétroviraux, ou ARV.

La deuxième raison, c’est la modification de la prise en charge dans le cadre de la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

L’OMS préconise aussi le changement du médicament de première ligne, en faveur d’un ARV plus cher mais mieux toléré par les patients.

Le gouvernement malawite n’a toujours pas obtenu le financement du Fonds Global, son principal financeur, pour appliquer ces recommandations. Or, augmenter le nombre de patients sous ARV est crucial, car de nouvelles études montrent que les médicaments réduisent la transmission du virus. Traiter plus de patients, c’est donc aussi faire de la prévention.

MSF s’est engagé à appliquer coûte que coûte ces directives sur son programme de Chiradzulu. Il en va de la vie, de l’état de santé et de l’avenir de ses 30 000 patients malawites. Mais on ignore quel sera le prix à payer si les stocks de médicaments s’épuisent ou si les financements tant attendus ne viennent pas...

Dossier "2001 – 2011 : 10 ans de traitement antirétroviral par MSF au Malawi"

Notes

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