Les forces israéliennes ont également demandé l'évacuation des trois principaux hôpitaux du nord de la bande de Gaza, l'hôpital indonésien, l'hôpital Kamal Adwan et l'hôpital Al-Awda. Selon le ministère de la santé, 317 patients sont encore hospitalisés dans ces structures qui fonctionnent au minimum de leurs capacités. Parmi eux, environ 80 sont en soins intensifs et sont incapables de se déplacer. Ces trois hôpitaux, ainsi que ceux qui restent partiellement fonctionnels dans la bande de Gaza, doivent être protégés à tout prix.
La clinique MSF de la ville de Gaza a reçu 255 patients sur les seules journées de dimanche et lundi, alors que les possibilités d'accès aux soins se réduisent de jour en jour. Pour certains, il est impossible d'accéder aux quelques structures de santé existantes. Nos équipes entendent des témoignages faisant état de blessés décédés parce qu'ils n'avaient pas pu se faire soigner.
Parmi les personnes confrontées à des ordres d'évacuation dans le nord, sept membres du personnel de MSF ont réussi à trouver un abri dans la ville de Gaza. Cinq autres restent bloqués à Jabaliya, où les forces israéliennes mènent une offensive terrestre.
« Ces derniers déplacements vont transformer le nord en un no man’s land tout en aggravant la situation dans le sud où sont entassées plus d’un million de personnes. L'accès à l'eau, aux soins de santé et à la sécurité est déjà quasiment inexistant, et il est impossible d'imaginer que d'autres personnes puissent s'installer dans cet espace. Les gens ont été soumis à des déplacements sans fin et à des bombardements incessants au cours des 12 derniers mois. Cela doit cesser maintenant », déclare Sarah Vuylsteke, coordinatrice de projet de MSF à Gaza. La situation sanitaire déjà catastrophique est encore plus préoccupante à l'approche de l'hiver.