Depuis le 6 octobre, le gouvernorat de Gaza-Nord, dont fait partie de camp de Jabaliya, est soumis à des attaques continues de la part des forces israéliennes. La zone où résidaient 175 000 habitants avant cette offensive terrestre est en train d’être vidée de toute vie palestinienne. Les habitants, soumis également à des ordres d’évacuation, n’ont d’autre choix que de fuir au péril de leur vie.
Lors de sa fuite vers le sud avec ses enfants et sa famille, en raison des bombardements intenses, une psychologue de MSF témoigne de scènes d’horreur : « Nous avons vu des gens se faire tirer dessus, il y avait du sang dans la rue et des corps de jeunes. Ce sont des événements que je souhaiterais oublier ».
« Nous avons encore peur aujourd’hui dit un autre employé de MSF qui a pu s’enfuir lui aussi, avec son père, âgé et en fauteuil roulant. C’est impossible de pousser un fauteuil roulant quand les rues sont détruites et je ne parvenais pas à porter mon père sur mes épaules. Après quatre heures d’attente et le passage d’un check-point, nous avons pu atteindre la ville de Gaza sur une charrette d’âne ».