Qasem, 37 ans, originaire d’Afghanistan, est père de deux petites filles de six et huit ans. Il témoigne des difficultés quotidiennes que sa famille rencontre depuis leur arrivée à Samos : « Nous sommes arrivés à Samos en janvier 2020. Dès le début, la situation était vraiment mauvaise. Il pleuvait et ils ne nous ont donné que des sacs de couchage, nous cherchions une tente pour dormir ensemble. [...] Ma fille est traumatisée par ce que nous avons vécu ici. Elle fait des cauchemars. Parfois, elle se met à crier, puis elle se referme complètement sur elle-même et cesse d'interagir avec son nous [...] Je voulais me faire vacciner contre la Covid-19, mais ils ne m'ont pas accepté, car ma demande d'asile a été rejetée. On ne sait plus à quoi s'attendre. Quand ils nous emmèneront dans le nouveau camp de Samos, nous serons loin du supermarché, de la pharmacie, de l'avocat. [...] Mon seul souhait est que ma demande d'asile soit traitée, afin que nous puissions obtenir nos papiers et trouver un endroit sûr en Grèce ou ailleurs. »
Pour Ali, 30 ans, originaire de Syrie, il n’y a plus d'espoir ni d’avenir pour quiconque arrive à Samos : « J'ai été victime de torture il y a 4 ans en Syrie. Quand j'étais en prison, j'ai été torturé et jusqu'à présent, je n'ai pas reçu de soins médicaux appropriés en Grèce. [...] Il n'y a pas d'avenir sur cette île. Nous n'avons pas d'avenir à Samos. »