La plupart des personnes détenues à Dhar-el Jebel viennent d’Erythrée et de Somalie et sont enregistrées comme réfugié ou demandeur d’asile auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Elles ont pour la plupart été en détention à Tripoli puis transférées dans cette région en septembre 2018, se retrouvant certes plus éloignées des combats mais aussi largement abandonnées à leur sort et oubliées par les agences internationales censées leur apporter des soins médicaux entre autres.
La situation a peu évolué depuis. En juin, le HCR a transféré 96 personnes du centre de détention de Dhar-el-Jebel vers la structure de transit que l’organisation gérait en lien avec les autorités libyennes à Tripoli. Les réfugiés sélectionnés et correspondant aux stricts critères de réinstallation dans un pays tiers y attendaient alors leur évacuation imminente hors de Libye. Parmi les personnes évacuées figurent cinq femmes dont les maris ont été laissés en détention, séparant la famille sans qu’aucune explication ne soit donnée pour tenter de remédier à cette situation.
Près de 500 personnes restent détenues à Dhar-el-Jebel, dont plus d’une centaine de mineurs non accompagnés.