Entre lundi 28 septembre et jeudi 1er octobre, les équipes médicales de MSF ont pris en charge 296 blessés, y compris 64 enfants. 74 patients sont arrivés dans un état critique. La majorité des patients avaient des blessures par balles, et les chirurgiens ont effectué 90 opérations pour prendre en charge des blessures graves au niveau de l’abdomen, des membres et de la tête.
Guilhem Molinie, représentant de MSF en Afghanistan, raconte quelle était la situation lundi :« Nous avons rapidement augmenté le nombre de lits de 92 à 110 pour faire face au nombre d’admissions sans précédent, mais les blessés continuaient d’affluer. Nous avions des patients répartis dans les unités, dans les couloirs et même dans les bureaux. L'hôpital a pratiquement atteint sa pleine capacité et avec la poursuite des combats, nous étions inquiets de ne pas être en mesure de faire face aux nouveaux afflux de blessés ».
Les blessés ont continué d'arriver mardi et des patients dans un état critique ont également été transférés à l'hôpital depuis la clinique de stabilisation de MSF dans le district de Chardara, à 15 kilomètres de distance.
Des fournitures médicales et des médicaments ont été envoyés de toute urgence par la route et par avion à Kunduz afin de garantir la continuité des soins pour les patients à l'hôpital et de se préparer à l'afflux supplémentaire de blessés.
« Nous sommes en contact avec toutes les parties au conflit et avons reçu l'assurance que notre personnel médical, les patients, l’hôpital et les ambulances seront respectés, a déclaré Molinie.Puisque l'hôpital provincial du gouvernement n’est pas fonctionnel pour le moment, l'hôpital de MSF est dorénavant le seul endroit à Kunduz où l’on peut recevoir des soins de traumatologie d'urgence ».