« Il y a trois mois, les combats ont commencé. Mon fils de 12 ans est sorti devant la maison et il a été blessé par balle. Nous n’avons pas pu nous rendre à l’hôpital à cause des affrontements et parce que nous n’avions pas de voiture. Il saignait beaucoup. Finalement la police nous a emmenés. Il est mort sur la route. »
Propos recueillis à l’hôpital Boost, Lashkar Gah, Province du Helmand
A l’hôpital Boost de Lashkar Gah, où les équipes MSF interviennent, le taux d’enfants mort-nés était de 54 pour 1 000 en 2019 - un taux quasiment deux fois plus élevé que la moyenne nationale : lorsque les femmes arrivent pour accoucher, il est déjà bien souvent trop tard.
Même constat chez les plus jeunes : au cours des six premiers mois de 2019, 44% des enfants décédés dans les 24 heures suivant leur arrivée dans l'unité de soins intensifs pédiatriques étaient arrivés trop tard, à un stade déjà trop avancé de la maladie. Sur 3680 cas de rougeole traités au cours des sept premiers mois de 2018, 48% ont été admis en raison de complications graves. Les affrontements ont également rendu les campagnes de vaccination difficiles, entraînant une faible couverture vaccinale chez les enfants.