Assassiner en toute impunité ?

Voici un an, le 2 juin 2004, 5 de nos collègues – Helène de Beir, Pim Kwint, Egyl Tynaes, Fasil Ahmad et Besmillah – étaient assassinés dans la province de Bagdhis, au nord-ouest de l'Afghanistan. Ils travaillaient pour notre programme de soins dans cette région, et plus particulièrement de prise en charge de la tuberculose.
Nous continuerons de nous battre pour la mémoire de nos collègues, par respect pour leurs familles, mais aussi parce que dans un tel climat d'impunité, l'action humanitaire est impossible. En Afghanistan, mais aussi en Irak, dans le Nord Caucase ou encore au Soudan, les humanitaires sont l'objet d'intimidations et de violences. Confondus avec les forces militaires "luttant contre le terrorisme" ou devenus des témoins gênants, ils courent le risque d'être enlevés, tués ou traînés en justice. Autant de moyens de pression qui visent à les réduire au silence ou à les faire partir. Autant de raisons pour nous d'affirmer toujours plus notre indépendance pour développer des programmes répondant aux besoins des populations vulnérables et non aux logiques politiques.
Consultez notre dossier spécial consacré au retrait de MSF en Afghanistan