Birmanie - Des sinistrés toujours vulnérables

Labutta le 20 mai 2008. La région du delta de l'Irrawady avait été sévèrement touchée par le cyclone Nargis.
Labutta, le 20 mai 2008. La région du delta de l'Irrawady avait été sévèrement touchée par le cyclone Nargis. © MSF

Plus de trois mois après le passage du cyclone Nargis dans le delta de l'Irrawaddy au Myanmar (Birmanie), de nombreux rescapés restent vulnérables et traumatisés. MSF qui bénéficie d'un accès total aux zones sinistrées réduit ses activités d'urgence et concentre ses efforts sur une aide médicale et un soutien psychosocial aux populations.

Plus de trois mois après le passage du cyclone Nargis dans le delta de l'Irrawaddy au Myanmar (Birmanie), de nombreux rescapés restent vulnérables et traumatisés. MSF qui bénéficie d'un accès total aux zones sinistrées réduit ses activités d'urgence et concentre ses efforts sur une aide médicale et un soutien psychosocial aux populations.

En mai dernier, le cyclone Nargis frappait durement la région du delta de l'Irrawady et laissait des centaines de milliers de personnes sans abris ni moyen de subsistance. Aujourd'hui, bien qu'aucune épidémie n'ait été déclarée, la population du delta reste très vulnérable.

Malgré la présence de nombreuses organisations non-gouvernementales (ONG) et un accès complet des secours à toute la région, les besoins médicaux sont considérables.

Trois mois après la catastrophe, MSF continue d'apporter des soins aux personnes sinistrées, distribue de l'eau ainsi que des biens de première nécessité et entreprend des travaux d'assainissement.

Soins médicaux. Tandis que la plupart des activités d'urgence menées par MSF, telles que les distributions générales de nourriture, sont progressivement transférées aux organisations compétentes, les équipes peuvent désormais se concentrer sur des soins médicaux basiques à travers des centres de santé et des cliniques mobiles.


Soutien psychosocial. Les affections les plus courantes observées au cours des consultations sont des diarrhées et des infections respiratoires. Les patients souffrent également souvent d'angoisse et de dépression. MSF leur fournit un soutien psychosocial : accompagnement, sensibilisation, mais aussi formation du personnel et poursuite du fonctionnement d'une école dans le «Five mile camp», à 8 km environ de Labutta.

Surveillance nutritionnelle. Les équipes médicales de MSF continuent de surveiller étroitement la situation nutritionnelle de la population : elles observent un nombre inquiétant d'enfants de moins de 5 ans menacés par la malnutrition dans les régions de Bogaley, Setsu et Pyapon. Des suppléments alimentaires thérapeutiques ont été distribués aux patients modérément malnutris, ainsi qu'à d'autres groupes vulnérables, comme les femmes enceintes ou qui allaitent. Le nombre d'enfants de moins de 5 ans sévèrement malnutris demeure très bas (moins de 1 %).

Distributions. MSF continue de distribuer des biens de première nécessité (kits famille, moustiquaires, seaux, kits d'outils, couvertures, et une distribution exceptionnelle d'argent pour les sinistrés qui ont été contraints de quitter les camps de Labutta). Des travaux sanitaires et d'assainissement sont également en cours : pompage et nettoyage des sources d'eau, des étangs, distribution de containers d'eau, construction de latrines, etc.

Alors que la phase d'urgence s'achève, MSF se prépare, d'ici la fin de l'année, à remettre aux organismes compétents, toutes les activités de secours menées au lendemain du cyclone Nargis. MSF restera présente dans le pays comme elle l'était auparavant, pour répondre aux besoins médicaux considérables de la population, des besoins très insuffisamment satisfaits par le gouvernement et l'aide extérieure.

 

 

 

 

 


Zones où MSF est présente :

Labutta, Ngapudaw, Bogaley, Setsu and Pyapon

Chiffres clés :

  • MSF continue de venir en aide à 460 000 personnes au total
  • MSF a donné plus de 66 000 consultations médicales au total à la fin du mois de juillet
  • 450 volontaires MSF travaillent dans le delta

 

 

 

Notes

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