Une semaine après le cyclone Nargis, les équipes MSF coordonnent leurs activités afin d’apporter de l’aide au plus grand nombre de sinistrés dans le delta : consultations médicales, distributions de nourriture et de matériels de secours pour répondre aux besoins les plus urgents.
Pathein. Les équipes MSF ont établi une base de secours à Pathein (Bassein), afin de coordonner leurs opérations dans la région. Elles y réceptionnent de la nourriture et divers matériels de secours.
MSF a engagé un grand nombre d’employés locaux : plus de 200 personnes travaillent à présent dans le delta. Il s’agit essentiellement de personnel médical, de spécialistes en eau et assainissement et de logisticiens.
Au total, 22 équipes interviennent dans les zones touchées par le cyclone : consultations médicales, distributions de nourriture, de bâches en plastique et d’autres matériaux de secours.
Elles purifient l’eau et nettoient les sites où les personnes déplacées se sont regroupées. Jusqu’à présent, il n’y a aucun signe d’épidémie.
Haingyi. MSF a établi un centre d’opérations à Haingyi, ville située à la pointe sud-ouest du delta, où plus de 90% des habitations ont été détruites. Quatre équipes travaillent à Haingyi, deux à Tongwa et quatre à Pyinsalu (deux villes situées plus à l’est). Du matériel supplémentaire destiné à 20 000 ou 30 000 personnes, comprenant de la nourriture et des bâches en plastique, sera envoyé à Pyinsalu aujourd’hui.
Huit équipes interviennent également à Laputta, où 80 % des bâtiments ont été endommagés par le cyclone et où plus de trente sites de déplacés accueillent chacun de 3 000 à 5 000 personnes. Une seconde base MSF sera prochainement établie à Laputta.
De la nourriture ainsi que du matériel médical, du matériel d’assainissement et des bâches pour s’abriter y ont été acheminés. MSF collabore avec l’organisation Merlin pour les activités d’assainissement et avec le Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’acheminement de la nourriture.
Twantey. Plus à l’est, dans les zones de Twantey, Kawhmu et Bogaley, 15 membres de MSF – médecins, infirmières, experts en eau et assainissement, logisticiens – travaillent répartis en trois équipes.
MSF a établi une base à Twantey, où deux équipes ont distribué des rations de nourriture à près de 4 350 personnes, donné des consultations médicales et surveillé l’état nutritionnel des enfants. Elles ont également nettoyé et chloré les puits contaminés pour améliorer l’accès à l’eau potable.
Le 11 mai, une équipe MSF s'est rendue dans la ville de Ma-Ubin où 3 000 personnes ont été réinstallées. Les besoins semblent être couverts par les autorités : de la nourriture et de l’eau potable sont disponibles. MSF projette d’évaluer, dans les prochains jours, la situation en zone rurale, au sud de Ma-Ubin.
Les équipes MSF ont également évalué la zone de Kawhmu, dont la population est estimée à 140 000 personnes. Des dizaines de milliers de personnes sans abris se sont regroupées dans plus de 60 sites. La zone rurale a été sérieusement inondée et n’a reçu jusqu’à présent que très peu d’aide.
A Kungyangon, 11 000 maisons ont été détruites. Les personnes déplacées dans la ville se sont regroupées dans 20 sites d’une capacité d’accueil de 600 personnes chacun. MSF prévoit d’y envoyer des équipes médicales mobiles et par bateau dans les zones rurales.
Bogaley. A Bogaley, un district de 100 000 habitants, des milliers de personnes sont mortes et plus encore sont sans abris. L’hôpital de Bogaley fonctionne toujours mais sept des huit centres de santé de la région ont été détruits. MSF a distribué de la nourriture, du matériel de secours et a fourni des soins de santé, mais de plus en plus de contraintes lui sont imposées par les autorités.
Rangoun. MSF distribue du matériel et assainit l’eau dans plus de 30 sites de personnes déplacées de la capitale. Ces activités devraient cependant diminuer dans les prochains jours. MSF évalue actuellement les besoins de consultations médicales mobiles dans les environs de Rangoun.
Plus d’une semaine après la catastrophe, et malgré l’envoi de trois avions cargos, il reste très difficile de répondre à l’ampleur des besoins de la population gravement touchée par le cyclone. MSF attend toujours l’autorisation de plusieurs ambassades birmanes à travers le monde pour des visas à l’attention d’une douzaine d’experts techniques et de coordinateurs.