Deux personnes ont été mortellement touchées par les tirs, Komon Dioma et Souleymane Ouedraogo. Respectivement âgés de 39 et 34 ans, ils travaillaient en tant que chauffeur et superviseur logistique. Deux autres employés de MSF en ont réchappé et sont parvenus à rejoindre la ville de Tougan à pied. Suite à cette attaque, MSF a fait le choix de suspendre ses activités dans la région de la Boucle du Mouhoun qui ont depuis repris.
Un an après ce drame, MSF souhaite rendre hommage aux disparus, tués dans le cadre de leur travail humanitaire, et partager le deuil de leurs proches et de l’ensemble de notre personnel affecté.
Comprendre ce qu’il s’est passé était également essentiel, notamment afin de réévaluer les risques auxquels nos équipes sont exposées. Nous savons aujourd’hui qu’il s’agit d’éléments d’une faction locale de la boucle du Mouhoun affiliée au Groupe de soutien à l’islam aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l’acronyme arabe) qui ont ouvert le feu sur notre véhicule et son équipage. Tougan faisait l’objet depuis plusieurs semaines d’une pression accrue de ce groupe armé pour perturber les voies d’approvisionnement de la ville et isoler ses habitants. Pour nos équipes, la réalisation de ce scenario de blocus à Tougan, qui exacerbait les besoins d’assistance de la population, y rendait notre travail d’autant plus nécessaire.