En conséquence, plus de 85 rendez-vous à la clinique de santé mentale de MSF n’ont pas pu être assurés ou ont été annulés au cours de cette période, entraînant de graves perturbations dans le traitement de patients souffrant de détresse psychosociale.
De plus, une augmentation des affrontements entre colons israéliens et Palestiniens dans la région a forcé MSF à annuler certains déplacements de personnel vers la clinique de santé mentale de Qalqilya, une extension du projet de Naplouse, et à annuler des rendez-vous, pour des raisons de sécurité. Des patients ayant besoin de soins en santé mentale se sont vu refuser l'accès à des soins indispensables.
Les fermetures de routes imposées par les récentes opérations de l’armée israélienne ne sont qu’un nouvel épisode d'une montée de la violence à travers la Cisjordanie cette année. Selon les informations publiées par l'ONU, à la mi-octobre, « avec au moins 105 Palestiniens, dont 26 enfants, tués par les forces israéliennes, 2022 a été l'année la plus meurtrière depuis 2006, en moyenne mensuelle, pour les Palestiniens résidant en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est. »
« Beaucoup de patients ont annulé ou reporté leurs rendez-vous parce qu'ils ne pouvaient tout simplement pas venir, à cause des points de contrôle ou de la violence des colons sur les routes, explique Sonia, une travailleuse sociale MSF. Dans mon métier, il est nécessaire que je puisse rencontrer les patients, et beaucoup de mes visites à domicile ont été annulées. De plus, les patients étaient très stressés à cause de cette situation. Ils voulaient poursuivre leur traitement en santé mentale, mais ils ne le pouvaient pas. »