Colombie : les vies suspendues des migrants vénézuéliens à la frontière colombienne

Colombie: les vies suspendues des migrants vénézuéliens à la frontière colombienne
Selon les Nations unies, environ 1,5 million de Vénézuéliens ont franchi la frontière avec la Colombie et 600 000 d'entre eux se sont installés dans les départements frontaliers de La Guajira, Norte de Santander et Arauca. Marilyn Díaz est arrivée à Tibú en Colombie il y a un an et demi. Son fils a été pris en charge par les équipes MSF car il avait du mal à se nourrir. Elle était enceinte et a accouché à l'hôpital. © Esteban Montaño/MSF

Dans le nord-est de la Colombie, les migrants vénézuéliens se heurtent à de nombreux obstacles pour accéder aux services de santé. Ils sont pourtant le plus souvent exclus des soins dont ils ont urgemment besoin. Etat des lieux de la situation.

Dans les régions frontalières de La Guajira, Norte de Santander et Arauca, entre la Colombie et le Venezuela, les services médicaux gérés par l'État colombien ne sont pas ouverts aux migrants vénézuéliens, sauf pour les urgences, les vaccinations et les accouchements.

Dans ce contexte, plus de 12 00 migrants vénézuéliens ont ainsi bénéficié des soins de santé primaires et de santé mentale fournis par Médecins Sans Frontières, entre novembre 2018 et mai 2019. Près de 40% des patients avaient moins de cinq ans. Les équipes MSF ont également dispensé des soins prénatals à près de 2 500 patientes et réalisé plus de 4 600 consultations de planification familiale. 

Fredy Flores, 62 ans, vit à Tibú depuis un an et demi. Il était peintre, maçon et chauffeur jusqu'à ce qu'un accident entraine l'amputation de sa jambe, l'empêchant de travailler et gagner sa vie. Il a rejoint l'un de ses fils, qui était déjà au Venezuela, et s'est fait soigner par MSF. 

Liziani Cubillán et son mari, Jesús Apalmo, sont arrivés il y a deux mois et demi à Tibú en Colombie. Ils ont été pris en charge par les équipes de MSF.

Selon les Nations unies, environ 1,5 million de Vénézuéliens ont franchi la frontière avec la Colombie et 600 000 d'entre eux se sont installés dans les départements frontaliers de La Guajira, Norte de Santander et Arauca. Marilyn Díaz est arrivée à Tibú en Colombie il y a un an et demi. Son fils a été pris en charge par les équipes MSF car il avait du mal à se nourrir. Elle était enceinte et a accouché à l'hôpital.

Yamileth Gómez a 30 ans et vivait à Seboruco au Venezuela. « En janvier, on m'a diagnostiqué une hypothyroïdie. Depuis, j'ai beaucoup souffert car je ne peux pas payer le traitement. Avec les médecins MSF, nous essayons de l'obtenir gratuitement par l'intermédiaire d'une autre organisation. »

Marimelda Gélvez a 75 ans. Elle est née en Colombie mais est allée vivre au Venezuela très jeune. Elle souffre actuellement d'hypertension. Sa fille lui envoyait de l'argent pour acheter ses médicaments au Venezuela, jusqu'a ce qu'elle ne puisse plus aider Marimelda. "Les médecins de MSF m'ont donné des médicaments et m'ont dit de revenir quand ce serait fini pour que je puisse en recevoir davantage."

Mairen Anaya, 19 ans, est enceinte de 5 mois. Elle est suivie pour sa grossesse par les équipes MSF. 

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Fredy Flores, 62 ans, vit à Tibú depuis un an et demi. Il était peintre, maçon et chauffeur jusqu'à ce qu'un accident entraine l'amputation de sa jambe, l'empêchant de travailler et gagner sa vie. Il a rejoint l'un de ses fils, qui était déjà au Venezuela, et s'est fait soigner par MSF. 

Liziani Cubillán et son mari, Jesús Apalmo, sont arrivés il y a deux mois et demi à Tibú en Colombie. Ils ont été pris en charge par les équipes de MSF.

Selon les Nations unies, environ 1,5 million de Vénézuéliens ont franchi la frontière avec la Colombie et 600 000 d'entre eux se sont installés dans les départements frontaliers de La Guajira, Norte de Santander et Arauca. Marilyn Díaz est arrivée à Tibú en Colombie il y a un an et demi. Son fils a été pris en charge par les équipes MSF car il avait du mal à se nourrir. Elle était enceinte et a accouché à l'hôpital.

Yamileth Gómez a 30 ans et vivait à Seboruco au Venezuela. « En janvier, on m'a diagnostiqué une hypothyroïdie. Depuis, j'ai beaucoup souffert car je ne peux pas payer le traitement. Avec les médecins MSF, nous essayons de l'obtenir gratuitement par l'intermédiaire d'une autre organisation. »

Marimelda Gélvez a 75 ans. Elle est née en Colombie mais est allée vivre au Venezuela très jeune. Elle souffre actuellement d'hypertension. Sa fille lui envoyait de l'argent pour acheter ses médicaments au Venezuela, jusqu'a ce qu'elle ne puisse plus aider Marimelda. "Les médecins de MSF m'ont donné des médicaments et m'ont dit de revenir quand ce serait fini pour que je puisse en recevoir davantage."

Mairen Anaya, 19 ans, est enceinte de 5 mois. Elle est suivie pour sa grossesse par les équipes MSF. 

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« Le manque d'accès aux services de santé, primaires ou secondaires, pour les Vénézuéliens en Colombie, représente un enjeu sanitaire majeur qui mérite davantage d'attention de la part de la communauté internationale », a déclaré Ellen Rymshaw, cheffe de la mission MSF en Colombie.

« Les besoins médicaux de cette population ont submergé le système de santé colombien qui, pour le moment, ne dispose ni des ressources ni du personnel nécessaires pour les prendre en charge. En raison de ces limites, de nombreux patients migrants n'ont pas reçu l’attention médicale dont ils auraient dû bénéficier dans les salles d'urgence des hôpitaux, bien qu’ils en aient légalement le droit », rappelle-t-elle.

MSF fournit des soins de santé primaires et de santé mentale aux migrants et demandeurs d'asile du Venezuela ainsi qu'aux Colombiens qui n'ont pas accès au système de santé dans les provinces de La Guajira, Norte de Santander et Arauca.
 © Esteban Montaño/MSF
MSF fournit des soins de santé primaires et de santé mentale aux migrants et demandeurs d'asile du Venezuela ainsi qu'aux Colombiens qui n'ont pas accès au système de santé dans les provinces de La Guajira, Norte de Santander et Arauca. © Esteban Montaño/MSF

Près de 1 000 personnes ont également bénéficié de consultations en santé mentale dans les cliniques MSF. « Les principaux symptômes constatés sont l’anxiété et la dépression, causées par les difficiles conditions de migration, les difficultés à trouver un emploi ou encore les séparations familiales », souligne Ellen Rymshaw.

Les problèmes de santé les plus fréquents chez les migrants vénézuéliens traités par MSF sont les allergies cutanées, les infections respiratoires et les affections gynécologiques, liées à leurs conditions de vie précaires.

Ce ne sont pas seulement les 350 000 Vénézuéliens - selon les statistiques officielles - résidant dans ces trois régions frontalières qui ont besoin de services médicaux : des milliers de personnes traversent chaque jour la frontière à la recherche de soins médicaux et de médicaments. Il s’agit souvent de maladies qui ne sont pas considérées comme des urgences, mais qui nécessitent un traitement strict, impossible à obtenir au Venezuela.

Notes

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