Carla, 32 ans, est arrivée à Tibú fin 2018 avec ses trois enfants. Elle décrit les conditions dans lesquelles ils sont partis de chez eux, à Ciudad Ojeda, au Venezuela.
« Nous avions déjà réduit nos rations de nourriture au maximum, nous avions tout vendu, le réfrigérateur, les meubles » confie-t-elle. « Je travaillais dans un supermarché, puis je suis devenue vendeuse dans la rue. A présent, je n’ai plus rien à vendre. Le salaire de mon mari, qui travaille à Petróleos de Venezuela, n’était plus suffisant pour que nous puissions nous acheter à manger. »
Carla et sa famille habitent dans une tente de fortune sur une parcelle de terrain à Tibú. Elle amène sa fille à l'hôpital de MSF pour traiter une maladie de peau. « Les hôpitaux au Venezuela manquent d’infirmières, ainsi que de nombreuses ressources, dont les vaccins pour les petits » raconte-elle.
Dans les cliniques soutenues par MSF en Colombie, les équipes dispensent des soins de santé primaire pour les enfants et les adultes, de santé mentale, sexuelle et reproductive, y compris des soins prénataux et postnataux. Les équipes fournissent également des services de planification familiale, et pratiquent des interruptions de grossesse.
L’équipe MSF de Tame s’occupe spécifiquement des personnes qui rejoignent à pied la Colombie depuis le Venezuela. Plus d’un millier arrivent tous les mois en Colombie par la zone d’Arauca. Ils cherchent ensuite à rejoindre d’autres villes ou les pays voisins.