Le 5 et 7 septembre dernier, Médecins Sans Frontières (MSF) a détecté, dans ses programmes au Kenya, des problèmes de qualité sur l'un des antirétroviraux (ARV), le Zidolam-N, utilisé pour traiter les patients vivant avec le VIH. Des infirmières MSF ont signalé des irrégularités sur l’apparence du produit : friabilité et décoloration des comprimés.
La semaine dernière, ces ARV se sont révélés être des versions falsifiées de médicaments dont la qualité est assurée (médicaments "préqualifiés") par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces médicaments avaient été achetés par l’intermédiaire d’un distributeur certifié par le Kenya Pharmacy and Poisons Board. Ces antirétroviraux contiennent de la lamuvidine (150 mg), de la zidovudine (300 mg) et de la névirapine (200 mg).
« MSF prend très au sérieux cette défaillance d’approvisionnement, et concentre ses efforts pour informer les patients et s’assurer qu’ils reçoivent le suivi médical adéquat », explique le Dr. Alexandra Vandenbulcke, coordinatrice médicale pour MSF au Kenya.
Dès que les infirmières MSF ont signalé ces problèmes de qualité, MSF a informé le ministère de la Santé Kenyan, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres partenaires internationaux impliqués dans l’achat de médicaments. MSF a mis en quarantaine les médicaments concernés, et les lots de médicaments falsifiés ont été renvoyés au fournisseur.
MSF a commencé à aviser tous les patients ayant reçu les produits falsifiés et s’est procuré les médicaments adéquats pour les remplacer. MSF va également offrir un suivi médical adapté aux patients concernés et optimiser les options de traitement si nécessaire.
MSF accorde une grande importance à la qualité des médicaments utilisés dans ses projets, en utilisant des médicaments préqualifiés par l’OMS. MSF demande une enquête complète sur les circonstances qui ont mené à cette défaillance d’approvisionnement, afin d’assurer la meilleure qualité de médicaments pour les patients.