Deux millions de décès par an, et des médicaments efficaces toujours peu disponibles en Afrique
Le paludisme tue chaque année deux millions de personnes, dont un
million d'enfants. 90% des décès surviennent en Afrique subsaharienne.
Pourtant, il existe un traitement efficace: les ACT. Mais faute de
volonté politique, les ACT ne sont pas disponibles dans la plupart des
pays d'Afrique.
Certains laboratoires qui produisent ces molécules ne respectent pas leurs engagements pour rendre largement disponible ce médicament. Ainsi, Novartis, laboratoire pharmaceutique suisse qui produit le Coartem®, le seul ACT en combinaison fixe (arthéméther et luméfantrine), soit deux molécules dans un seul comprimé, s'était engagé auprès de l'OMS à produire jusqu'en 2010 et à prix coûtant les quantités requises, soit 60 millions de traitements pour 2005. Novartis en produira seulement 30 millions cette année. En outre, les quantités limitées déjà produites sont en train d'être rationnées. Le stock serait épuisé encore plus rapidement si une épidémie de paludisme se déclarait.
Cependant, ce nouveau médicament ne résout pas à lui seul tous les problèmes liés à la prise en charge de la maladie. Le parasite du paludisme s'adapte constamment aux traitements, il est donc primordial que la recherche pour de nouveaux médicaments se poursuive. Faute de volonté politique et d'engagement financier de la part des Etats, de l'OMS, de l'Unicef et du Fond Global, les vieux médicaments qui ont fait la preuve de leur inefficacité sont encore largement utilisés. 3 000 personnes continuent de mourir chaque jour de la maladie faute de traitements efficaces.