La microscopie
Inventée il y a plus d'un siècle par Robert Koch, découvreur du bacille de la tuberculose, la microscopie consiste en l'observation directe au microscope du crachat (ou expectoration) d'un patient, pour déterminer s'il contient la mycobactérie de la tuberculose. Rapide et facile à mettre en oeuvre dans des milieux à ressources limitées, ce test est toujours le plus couramment
utilisé dans le monde. Mais ses limites sont nombreuses. Il s'avère totalement inadapté aux personnes qui n'arrivent pas à expectorer ou qui n'ont pas assez (ou pas du tout) de mycobactéries dans leurs crachats. C'est notamment le cas des enfants et de nombreuses personnes vivant avec le VIH/sida. Il ne fonctionne pas non plus pour toutes les formes extra-pulmonaires de la maladie.
La radiographie
La radiographie des poumons est une autre possibilité. Mais dans certains cas, comme pour les personnes séropositives, la radiographie ne fait pas apparaître les changements caractéristiques associés à l'infection tuberculeuse. Il est donc très difficile de diagnostiquer la tuberculose chez ces patients. « A part la microscopie qui est le test le plus largement utilisé, on passe tout de suite à des tests beaucoup plus sophistiqués qui - dans la plupart des pays - ne peuvent être réalisés qu'au niveau de laboratoires de référence, loin de la vaste majorité des patients. » Dr Francis Varaine, spécialiste de la tuberculose à MSF.
La culture
La technique qui consiste à mettre en culture un échantillon de crachat pour déterminer s'il contient la mycobactérie est actuellement considérée comme le meilleur moyen diagnostique (technique de référence ou « gold standard »). Cette technique est plus sensible que la microscopie car elle permet de détecter des bactéries en faible nombre. Cependant, le développement des mycobactéries est lent et peut prendre jusqu'à 6 semaines pour obtenir un résultat, réduit à 2 ou 3 semaines avec des techniques plus rapides. Les cultures nécessitent un personnel hautement qualifié, une alimentation en électricité constante, une chaîne d'approvisionnement efficiente et des niveaux de sécurité très élevés afin d'éviter la contamination du personnel de laboratoire qui manipule les échantillons. Dans les pays en développement, ces conditions en limitent l'utilisation à quelques laboratoires de référence. « Les gros désavantages de la culture sont le délai pour obtenir les résultats et la complexité technique. » Dr Francis Varaine, spécialiste de la tuberculose à MSF.
Les tests de réaction de polymérisation en chaîne (PCR)
Cette technique de biologie moléculaire mise au point en 1985 consiste à amplifier l'ADN de la mycobactérie. Pour ce test, une mise en culture préalable de l'échantillon de crachat est souvent nécessaire.
Ils ne peuvent être réalisés que dans des laboratoires sophistiqués de référence.