Aujourd'hui, le droit au séjour des étrangers malades permet à toute personne étrangère vivant en France de bénéficier d'un titre de séjour temporaire, en cas de maladie grave (cancer, diabète, VIH, hépatites, etc) « sous réserve qu'il ne puisse effectivement bénéficier d'un traitement approprié dans le pays dont il est originaire ».
L'amendement, rejeté par le Sénat, visait à remplacer la notion « d'effectivité » par celle de « d'indisponibilité ». Nombre d'acteurs de santé dont Médecins Sans Frontières ont expliqué en quoi cette modification de loi serait contraire à toute éthique médicale et à toute politique de santé publique.
Le sénat a conforté cet avis. MSF espère que les députés ne reviendront pas sur la décision des sénateurs comme ce fut le cas dans le cadre de l'Aide Médicale d'Etat pour laquelle le gouvernement et les députés ont fait fi du vote des sénateurs, comme des conclusions des rapports des experts de l'Inspection Générale des Affaires Sociales et de l'Inspection Générale des Finances, pour faire passer les amendements restreignant l'accès aux soins des étrangers en france.