Comment peut-on prévenir la maladie ?
La principale mesure de prévention consiste à éviter de rentrer en contact avec les fluides corporels des patients atteints du virus.
En plus des mesures à destination du personnel médical et des proches, il est important de remonter la chaîne de contacts des patients susceptibles d’avoir été contaminés, afin de surveiller et isoler si besoin ces personnes.
L’information et la sensibilisation auprès des communautés touchées par la maladie sont également fondamentales, afin d’encourager le recours aux soins dès l’apparition des premiers symptômes, d’informer sur les précautions à prendre pour limiter les risques de contamination, et d’assurer une bonne compréhension des mesures mises en place pour endiguer l’épidémie (gestion des enterrements, isolement des patients).
Y a-t-il un risque de propagation de l’épidémie en Europe / en France ?
La possibilité qu’un patient malade d’Ebola arrive dans un pays européen existe, bien que ce risque soit très faible. La propagation épidémique de la maladie en Europe ou en France est en revanche extrêmement peu probable.
En tout état de cause, la meilleure façon de limiter les risques de cas en Europe est d’agir pour endiguer l’épidémie en Afrique de l’Ouest.
Quelles sont les précautions à prendre pour les voyageurs se rendant dans / de retour des pays touchés par l’épidémie ?
Des informations pour les voyageurs à destination ou de retour de Guinée, de Sierra Leone, du Nigéria ou du Liberia sont disponibles sur le site du Ministère des Affaires Etrangères français.
Quelles sont les précautions que MSF prend pour protéger son personnel ?
Le personnel MSF amené à être en contact avec des malades d’Ebola ou des cadavres doit respecter des procédures extrêmement rigoureuses et strictes, afin d’éviter tout risque de contagion.
L’accès aux centres de traitement est restreint au minimum, et le personnel s’y rendant doit porter du matériel de protection (combinaison, gants, masque, bottes).
Les soignants doivent travailler en binôme, afin d’assurer qu’une éventuelle erreur pouvant amener à une contamination soit immédiatement détectée. Le temps de permanence du personnel soignant dans le centre est limité et des rotations sont organisées afin d’éviter des erreurs liées à la fatigue ou à une baisse de l’attention.
Pour la même raison, les équipes sont renouvelées toutes les quatre à six semaines maximum.
Les centres de traitement sont organisés de façon à offrir un espace de travail réduisant les risques de contamination (espacement des lits, division en zones à haut / bas risque de contamination, éclairage, désinfection, gestion appropriée des déchets médicaux).
Enfin, priorité est donnée aux traitements oraux à chaque fois que cela est possible, afin de limiter les risques d’exposition au sang lors d’une injection. De la même manière, le nombre de prises de sang pour le suivi des patients est réduit au minimum.
Comment est équipé un personnel de santé pour lutter contre Ebola ?