Ethiopie - 6 500 enfants dénutris soignés

Une trentaine de centres nutritionnels MSF ont été ouverts en quelques semaines
Une trentaine de centres nutritionnels MSF ont été ouverts en quelques semaines © Elena Torta/MSF

Les équipes MSF basées dans la région d’Oromo et dans la région SNNPRS, au sud de l'Ethiopie (voir la carte ci-dessous), ont pris en charge 6 500 enfants souffrant de malnutrition aiguë. Depuis mi-mai, les équipes font face à une situation alimentaire alarmante dans les régions où elles travaillent.

6 500 admissions en un mois et demi

Dans la région d’Oromo, près de mille enfants ont été hospitalisés dans les trois centres nutritionnels de stabilisation, à Shashemane, Senbete Shinquille et Ropi depuis mi-mai.

Actuellement plus de 300 enfants sévèrement sous-alimentés et présentant des complications, comme la malaria ou une pneumonie, reçoivent des soins médicaux 24h sur 24 dans ces centres.

Les enfants ne souffrant pas de complications reçoivent des rations thérapeutiques hebdomadaires tout en continuant à vivre avec leurs familles. Ils se rendent chaque semaine dans un centre thérapeutique pour être suivis par l’équipe médicale de MSF et peuvent être transférés vers un centre de stabilisation si nécessaire.

2 442 enfants ont été jusqu’à présent admis dans un des 14 centres thérapeutiques de la région d’Oromo. Le 2 juin, les équipes MSF ont également commencé à travailler dans la zone de Kambata, voisine de la région SNNPR.

Les admissions s’élèvent déjà à 237 enfants pour le centre nutritionnel de stabilisation à Shinshicho, dans le district de Kachabira et 2 778 enfants dans les neuf centres thérapeutiques ambulatoires.

Renforcement des activités

Les équipes MSF continuent leurs évaluations afin d’identifier les zones les plus durement touchées et d’y apporter une réponse, dans les régions d’Oromo et SNNPR. Un vingt-quatrième centre nutritionnel ambulatoire va ouvrir à Arsi Negele, dans la région d’Oromo. Une autre équipe MSF a procédé à une évaluation de la zone de Wolayita, dans la région SNNPR.

Les premières données en provenance du district de Kindo Didaye sont alarmantes. L’équipe a examiné 494 enfants de moins de cinq ans dans quatre villages et a observé en moyenne 15% de malnutrition aiguë et des risques de malnutrition aiguë dans 27 % des cas. Des signes de malnutrition ont également été décelés chez des adultes et des adolescents.

Alors que la situation nutritionnelle est préoccupante, aucune organisation d'aide n'est présente dans cette zone où la dernière distribution de vivres remonte à six mois.

Aucune organisation d’aide n’est actuellement présente dans cette zone, et la nourriture y fait gravement défaut en raison de la sécheresse et de l’augmentation des prix. La dernière distribution de vivres remonte à six mois. Outre la malnutrition, le paludisme est également fréquente. C’est pourquoi MSF a décidé de lancer des activités d’urgence axée sur la malnutrition, le paludisme et les consultations pédiatriques.

Vigilance en région Somalie

Dans la région orientale de Somalie, à Wardher, MSF mène un programme de soins de santé primaire incluant un volet nutritionnel. Environ 200 enfants suivent un traitement nutritionnel, ce qui est relativement peu par rapport aux autres zones dans lesquelles nous intervenons.

Mais la situation nutritionnelle n’en reste pas moins préoccupante et nous nous tenons prêts à intervenir en cas de changement. A Deghabur, 795 enfants atteints de malnutrition – dont 253 cas de malnutrition sévère – sont suivis dans un autre programme de soins de santé primaire.

En effet, MSF travaille en Ethiopie depuis 1984 et poursuit des programmes à long terme dans plusieurs régions du pays. Toujours dans la région Somalie, au sud, une équipe centre ses efforts sur la tuberculose et l’accès aux soins de santé primaires à Cherrati.

Au nord de l’Ethiopie, MSF travaille à Humera, dans la région de Tigray, et apporte des soins et un traitement aux personnes souffrant du kala-azar. Enfin à Abdurafi, dans la région d’Amhara, MSF dirige un programme de prévention, de soins et de traitement du kala-azar et du VIH/SIDA.

Notes

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