Des milliers de nomades quittent leurs zones habituelles pour la ville de Wardher, en région Somali, dans l’espoir de trouver eau et nourriture. Dans le sud de l’Ethiopie, près de 50 000 personnes ont été admises dans les programmes nutritionnels de MSF.
La fuite vers Wardher. Des milliers de personnes déplacées se regroupent dans les quartiers périphériques de la ville de Wardher, située à l'est, dans la zone en conflit de la région Somali, en Ethiopie.
Entre huit et dix mille personnes vivent actuellement dans des conditions sordides : abris de fortune, accès limité à l'eau, pas de sanitaires, carcasses d'animaux à proximité des campements. La plupart d'entre eux sont des nomades poussés vers la ville par le désespoir.
Cette population déjà vulnérable, fragilisée par le conflit prolongé opposant les autorités éthiopiennes aux mouvements indépendantistes d'une part, et le manque de ressources d'autre part, a subi en plus les conséquences de la sécheresse cette année.
Ils expliquent qu'il n'y a plus assez d'eau ou de nourriture pour survivre dans les zones où ils vivent habituellement. De plus, de nombreux déplacés indiquent avoir perdu une partie importante de leur cheptel. Les animaux constituent leur source de revenu comme la base de leur alimentation.
Soins médicaux pour tous. L'équipe MSF de Wardher prépare une intervention pour améliorer l'accès à l'eau et les conditions d'hygiène, ainsi qu'une campagne de vaccination contre la rougeole. Les soins médicaux sont gratuits dans la clinique MSF située dans la ville de Wardher, ouverte aux déplacés comme aux résidents.
Malnutrition. De plus, des équipes médicales se déplacent dans les districts de Wardher et de Danood. Les cliniques itinérantes incluent un volet nutritionnel pour les enfants de moins de cinq ans qui sont malnutris.
La situation à Wardher est spécifique et les deux autres programmes de MSF dans cette région Somali en Ethiopie (Degahbur et Cherrati), ne permettent pas d'évaluer la situation nutritionnelle dans la région.A Degahbur, plus à l'ouest, le nombre d'enfants malnutris pris en charge dans le programme MSF avait augmenté ces derniers mois. Le nombre d'admission est aujourd'hui stable.
Distributions alimentaires. Dans le sud de l'Ethiopie, dans les région Oromo et SNNP (Région des nations, nationalités et peuples du Sud), 28 000 patients sévèrement malnutris ont été admis depuis la mi-mai et 21 000 personnes modérément malnutries, ont reçu des rations alimentaires dans les programmes MSF. De plus, une distribution ciblée de nourriture pour 12 500 personnes à risque a été effectuée dans un district.