Dix minutes après son arrivée, les résultats des tests sanguins de Workey sont formels, elle est victime d’une envenimation. Un travailleur de santé MSF prépare alors une perfusion : « Les premières minutes sont essentielles. Le patient nécessite une surveillance particulière pour s’assurer qu’il n'y ait pas d’effets indésirables suite à l’administration de l’anti-venin, indique-t-il. Pendant les prochaines heures nous allons également surveiller son état de santé régulièrement. »
« Workey s’est rapidement sentie mieux et après 5 jours dans notre clinique, elle s’est complètement remise, indique le Dr. Nshimiyimana, qui travaille dans la clinique MSF d’Adburafi. Elle a eu de la chance d’être amenée ici à temps et d’être traitée à l’aide d’un anti-venin. »
Malheureusement, toutes les victimes de morsures de serpents n’ont pas cette chance en Éthiopie. « Dans la plupart des régions du pays, les anti-venins sont indisponibles ou trop coûteux pour les communautés affectées par les morsures de serpents », poursuit le Dr. Nshimiyimana.