En Géorgie, MSF s'apprête à fournir aux hôpitaux géorgiens des médicaments pour les blessés. Des évaluations auprès des déplacés ont lieu en ce moment autour de Tbilissi et Gori, situé au Nord-ouest de la capitale géorgienne.
Au moment où la Géorgie et la Russie acceptent, sous médiation européenne, les conditions d'un traité de paix, la situation semble s'apaiser. Mais les populations civiles doivent aujourd'hui faire face aux conséquences de ces récents affrontements.
Premières évaluations. En ce moment, une équipe de MSF mène une évaluation à Gori, ville située au nord-ouest de Tbilissi, la capitale de la Géorgie. Elle permettra de déterminer les besoins des populations, en eau, abris et soins médicaux.
D'autres évaluations ont lieu dans et autour de Tbilissi. Près de 22 sites, regroupant des personnes déplacées, se seraient constitués. Notre équipe tente également d'accéder en Ossétie du Sud pour poursuivre les évaluations, mais la zone reste pour le moment inaccessible.
Soutien aux des hôpitaux géorgiens. Le système de santé et les hôpitaux des principales villes fonctionnent bien et semblent couvrir la majeure partie des besoins.
A Tbilissi, MSF va apporter un soutien à différents hôpitaux, notamment en médicaments pour les blessés, en accord avec les autorités sanitaires géorgiennes.
Inquiétudes pour la poursuite des programmes de tuberculose résistante. Le suivi quotidien des patients atteints de tuberculose résistante (MDR-TB) est une préoccupation majeure des équipes : une suspension de traitement de quelques jours peut s'avérer dramatique pour ces malades.
Pour le moment, les activités dans nos deux projets de traitement de patients atteints de MDR-TB se poursuivent. A Soukhoumi (en Abkhazie), notre équipe est toujours sur place pour soigner les 80 patients suivis à l'hôpital et dans 7 centres ambulatoires.
A Zougdidi (en Géorgie) où près de 120 personnes sont sous traitement, les volontaires MSF ont dû évacuer la ville, mais les équipes locales restent présentes dans les structures de santé et continuent d'assurer les soins. Toutefois, parmi les 25 patients hospitalisés à Zougdidi, 7 ont quitté les lieux, ce qui est très préoccupant pour la continuité de leur traitement. Pour les autres patients, suivis en traitement à domicile, près de la moitié d'entre eux ne viennent plus à leur rendez-vous quotidien. Or, la tuberculose multirésistante, maladie très contagieuse, représente un risque pour leur entourage.
Dans ces deux projets, les équipes ne disposent que de deux semaines de traitement complet. A terme, une molécule essentielle du traitement (le PAS) viendra à manquer, ce qui risque de poser d'importantes difficultés pour assurer le suivi correct des malades.
Évaluation de la condition des réfugiés sur la frontière russe. En Russie, deux équipes d'évaluations se sont rendues en Ossétie du nord le week-end dernier, là où est attendu l'afflux le plus important de populations fuyant la violence en Ossétie du sud. Même s'il est difficile d'avoir des chiffres, un nombre important de personnes fuyant les zones de combats se sont rendues vers la province russe d'Ossétie du nord, mais également dans d'autres régions à l'intérieur même de la Géorgie.
Jusqu'à présent, les besoins des personnes ayant trouvé refuge en Ossétie du nord semblent avoir été assurés par les autorités russes et l'Emercom, l'agence russe d'urgence. MSF essaie aussi d'obtenir le droit d'accès dans la région de l'Ossétie du sud, qui reste pour le moment inaccessible.
10 volontaires MSF et 70 membres du personnel local sont actuellement présents en Géorgie.