« Un jour, la semaine dernière, j’étais fatigué et déprimé parce que l’opération semblait très lointaine, raconte Eyad. Mais le soir-même, MSF m’a appelé et m’a dit “Eyad, jeudi tu quittes la bande de Gaza.” Depuis ce jour, je suis rempli de bonheur, non seulement pour moi, mais aussi pour ma mère, mes frères, ma famille et tous mes proches. Je n’arrive pas à y croire. » Il est désormais hospitalisé à Amman, où il a entamé un long processus de reconstruction : une suite d’opérations qui lui permettront, si tout se passe bien, de vivre normalement.
De nombreux autres patients nécessitent une attention médicale continue, mais avec le temps qui passe, le risque d’infection s’accroît, et avec lui, le risque de perdre un membre. MSF soigne encore 900 personnes à Gaza souffrant de blessures par balle. Bien que ce chiffre soit inférieur au pic observé lors des manifestations, Médecins Sans Frontières effectue plus d’opérations que jamais : 302 en décembre, contre 109 en avril 2018, ce qui montre que les besoins chirurgicaux des blessés les plus graves évoluent avec le temps.