Beaucoup d’entre eux souffrent d’anxiété, d’insomnie, de dépression, de pensées intrusives et de cauchemars, autant de phénomènes qui peuvent peser sur leur santé. Dans ce contexte, les équipes MSF s’efforcent de fournir des soins de santé mentale, avec une approche différente de celle de la population générale.
« Nous proposons une autre forme de soutien, davantage basé sur leur propre expérience, explique Davide Musardo, responsable des activités de santé mentale de MSF à Gaza. Nous leur offrons la possibilité de s’exprimer face à d’autres professionnels, pour expliquer ce qu’ils vivent. »
Un élément essentiel pour le soutien psychologique est la notion de sécurité, difficilement trouvable dans la bande de Gaza, soumise à des attaques et à une pression constante.
« Quand nous disons qu'il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza aujourd'hui, nous ne parlons pas seulement des bombardements, explique Amparo Villasmil, psychologue MSF qui a travaillé à Gaza en février et mars 2024. Les habitants de Gaza n’ont aucun moment de répit, ils vivent dans un état d'alerte constant. Ils pensent tout le temps à la mort et n’arrivent pas à se reposer. Certains pensent que s’ils s’endorment, ils ne seront pas assez réactifs en cas d'attaques et qu’ils ne pourront pas s’enfuir ou protéger leur famille. »
La perspective d’une offensive de l’armée israélienne à Rafah est dans l’esprit des quelque 1,5 millions de personnes entassées dans le sud de la bande de Gaza.