« Des barricades sont montées dans les rues et sur les routes principales. Les rues normalement engorgées de Port-au-Prince restent vides car les gens ont peur d’une énième explosion de violence. Personne ne se sent en sécurité, y compris nos équipes qui font face à de graves incidents », raconte Lindis Hurum, cheffe de mission MSF en Haïti.
Le 23 juin, une ambulance MSF transportant une femme enceinte à l’hôpital a été arrêtée par 20 hommes armés à une barricade : ils ont braqué l’équipe médicale et ont forcé l’ambulance à faire demi-tour. Le même jour, un patient qui quittait le centre MSF de Martissant a été abattu devant le portail, alors qu’il venait de sortir du bâtiment.
Impact sur l'accès aux soins
Ce contexte violent a des conséquences directes sur le système de santé haïtien. Insuffisamment financées et équipées, manquant de personnel, les structures de santé publiques ne peuvent pas faire face à l’afflux de patients. Les problèmes de sécurité limitent également le transport du personnel de santé ou encore des médicaments.