Inde - Aide et soins aux populations sinistrées

Etat d'Orissa clinique MSF. Plus de 12 500 consultations ont été données jusqu'ici par des équipes mobiles.
Etat d'Orissa, clinique MSF. Plus de 12 500 consultations ont été données jusqu'ici par des équipes mobiles. © Hiam El Zein/MSF

Après d'importantes inondations, les maladies telles que diarrhées, infections respiratoires ou problèmes de peau sont
fréquentes. Les équipes MSF soignent les personnes malades et
distribuent du matériel pour limiter l'exposition au froid ou à la
pluie et l'utilisation d'eau contaminée.

Des inondations ont provoqué d'importants dégâts dans l'Etat du Bihar suite à la rupture d'une digue de la rivière Kosi, du côté du Népal, le 20 août dernier.

Les eaux ont emprunté une voie abandonnée depuis une centaine d'années et ont inondé de nombreux districts dans l'Etat du Bihar, en Inde, ainsi qu'au Népal.

Quelques semaines plus tard, d'autres inondations, cette fois liées à des pluies torrentielles de la mousson, ont provoqué des dégâts dans le delta de la rivière Mahanadi, particulièrement dans l'Etat d'Orissa.

MSF participe aux secours mis en place par le gouvernement et d'autres organisations d'aide.

Aide médicale et matérielle dans le Bihar. Les équipes interviennent dans plusieurs districts qui ont été particulièrement inondés, Araria, Supaul, Saharsa, et Madhepura. Plus de 12 500 consultations ont été données jusqu'ici par des équipes itinérantes.



Les principales maladies sont les diarrhées, des infections respiratoires ou des problèmes de peau. Pour limiter la propagation de virus, une campagne de vaccination contre la rougeole a été organisée pour 15 000 enfants. De plus, 10 000 personnes ont été immunisées contre la polio. Et 800 000 tablettes de purification d'eau vont être mises à disposition des populations.

Les personnes sinistrées ayant perdu tout leur équipement dans les inondations, les équipes leur fournissent également du matériel de base tel que des couvertures, des vêtements, des draps de lit, des bâches plastiques, des ustensiles de cuisine et du savon.

Pour limiter la propagation de virus, les équipes MSF ont vacciné près de 15 000 enfants contre la rougeole.

Après les 6 500 premières familles, les distributions se poursuivent pour 9 500 familles supplémentaires. En tout,  90 000 personnes environ auront ainsi reçu le nécessaire pour la vie quotidienne.

Autres inondations dans l'Etat d'Orissa. L'eau s'est maintenant retirée pratiquement partout dans l'Etat d'Orissa, au nord-est du pays, y compris des zones très inondées comme Khurda et Puri.
Les autorités comme les organisations d'aide locales ont organisé rapidement une aide d'urgence, sous la forme de distributions d'eau potable, de nourriture et d'abris.

Aujourd'hui, une partie des personnes sinistrées sont rentrées chez elles, d'autres sont hébergées par des proches. Des familles restent dans des maisons à demi détruites dans l'attente de l'aide promise par les autorités pour une compensation financière. Nombre d'agriculteurs ont vu leurs cultures de riz détruites et ne pourront rien récolter en janvier prochain.


Des médecins à pied ou en bateau. Deux zones sont encore partiellement inondées, les blocs de Delang et Kanas. C'est ici qu'une nouvelle équipe MSF est venue renforcer les secours à partir du 5 octobre.

Des biens de première nécessité ont été distribués à plus de mille familles mais c'est surtout une aide médicale qui est apportée aujourd'hui aux populations sinistrées.

Certains villages étant toujours inaccessibles par la route, l'équipe se rend à pied ou en bateau dans trois zones isolées pour donner des soins médicaux.


Etat d'Orissa, octobre 2008
© Hiam El Zein

Les habitants des autres villages peuvent accéder aux centres de santé, mais le personnel médical qualifié y est peu nombreux (5 médecins pour 22 centres) et les maladies liées aux inondations sont fréquentes. Les infections respiratoires et les diarrhées représentent les principaux motifs de consultation.

MSF intervient aussi dans les centres de santé de Godisgoda et Indipur, qui couvrent une population de 25 000 personnes au total. En une semaine, plus de 1 350 personnes ont été soignées dans ces dispensaires.

Malgré les mesures prises par les autorités pour assainir l'eau et limiter les risques d'épidémies, les bactéries peuvent encore se propager par les points d'eau utilisés par la population pour boire, laver les aliments, faire la lessive, abreuver les animaux ou encore servir de toilettes publiques. Pour éviter ces risques, les équipes MSF sensibilisent la population aux mesures d'hygiène.

Notes

    À lire aussi