« Le nombre de victimes s’élève pour l’heure à plus de 5 000 avec encore des milliers de personnes disparues , précise Claire Nicolet, responsable adjointe des urgences pour MSF. Plus le temps passe, plus la probabilité de retrouver des survivants est faible. »
Dès son arrivée, l’équipe de MSF a fait des dons de kits médicaux et de 400 sacs mortuaires pour les personnes décédées. Elle poursuit maintenant l'évaluation des hôpitaux et des centres de santé ainsi que des besoins médicaux, afin de lancer des activités dans les plus brefs délais. Certaines structures de santé ont été détruites ou ne sont plus fonctionnelles dans la ville de Derna. « Dans la partie ouest de la ville, la partie la plus touchée, nous avons visité trois centres de santé. L’un est fermé parce que tout le personnel médical est décédé, les deux autres fonctionnent avec des volontaires venus de Tripoli mais ils ont besoin de soutien, explique Manoëlle Carton, coordinatrice médicale à Derna. Le ministère de la Santé tente de répartir petit à petit les différents acteurs qui veulent intervenir et d’identifier les besoins. Il y a énormément de besoins mais aussi beaucoup de soutien. Des volontaires sont arrivés à Tripoli et des médecins internationaux arrivent et se répartissent dans les différents hôpitaux. »