Interventions lors de catastrophes naturelles

L'action de Médecins Sans Frontières s'est
construite principalement autour de situations de guerre, pour porter secours
aux victimes de conflits. Pourtant, une ONG médicale comme MSF a tout autant
vocation à intervenir suite à des catastrophes naturelles, pour venir en aide
aux populations affectées par ces sinistres (tremblements de terre,
inondations, cyclones, etc.). Au fil des ans et sur de nombreux terrains, nous
avons appris à évaluer rapidement un désastre, les besoins et les réponses
urgentes à apporter.

Premiers secours. Les catastrophes naturelles provoquent d’abord un élan de solidarité locale puis internationale, le temps pour les secours d’arriver sur la zone du sinistre et d’évaluer la situation. Dans les deux semaines qui suivent un sinistre, un nombre impressionnant d'organisations viennent sur les lieux de la catastrophe, ce qui peut provoquer une certaine confusion.

Soins d'urgence.
Les actions que nous menons sont de plusieurs ordres. Médicalement, nos équipes sont en mesure de prodiguer rapidement des soins d'urgence une fois sur place. Cela peut prendre la forme d'actes chirurgicaux ou, dans le cas spécifique des séismes, de soins en néphrologies pour prendre en charge les victimes du "crush syndrome" (syndrome d'écrasement caractérisé par de graves dysfonctionnements rénaux).

Une fois les urgences médicales résorbées, notre rôle consiste à garantir l'accès aux soins des personnes sinistrées. Pour cela, nous pouvons être amenés à installer des dispensaires, pour prendre le relais le temps que les structures de santé des pays touchés par un désastre se remettent à fonctionner normalement.

Intervention d'urgence de MSF en Birmanie suite au cyclone Nargis


Au fil des ans et sur de nombreux terrains, nous avons appris à évaluer rapidement un désastre, les besoins
et les réponses urgentes à apporter.


Birmanie, le 13/05/2008.
© MSF

Veille épidémiologique. Par ailleurs, les catastrophes naturelles n'entraînent pas, contrairement à une idée reçue, d’épidémies (choléra, dengue, gastro-entérite, rougeole, etc.) Mais les regroupements de populations peuvent néanmoins être propices à celles-ci et nous mettons en place une surveillance épidémiologique. Et, si besoin, nous menons des campagnes de vaccination.

Le travail de prévention passe également par une action logistique en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement : installation de latrines, approvisionnement en eau, etc. La logistique recouvre en outre les distributions matérielles (tentes, couvertures, distributions alimentaires, etc.).

Soins psychiques. Dernière partie de notre action en matière de catastrophes naturelles, la prise en charge des traumatismes psychiques liés aux sinistres. En effet, les populations qui ont subi un tel événement ont souvent besoin de parler et d’être soutenues psychologiquement.



Notes

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