Hamza, 56 ans, est un médecin généraliste qui vient de Quamishli dans le nord de l’Irak. En 2012, il travaillait dans la région d’Al-Hassakah dans un centre de santé qu’un groupe armé a attaqué et pillé. Ce groupe lui a dit qu’il ne pouvait plus donner de soins.
« Nous avons essayé de continuer à travailler malgré l’intensification des combats entre les différents groupes, dit-il. Et nous avons tenté d’expliquer aux groupes qui nous avaient attaqués que nous avions prêté le serment d’Hippocrate par lequel nous sommes tenus de soigner tous les patients, mais cela n’y a rien fait. Les menaces se sont poursuivies et nous avons été arrêtés et interrogés plusieurs fois. »
Déterminé à continuer à travailler, Hamza est allé dans la ville d’Al-Quataniyah où il a repris son travail dans un dispensaire mais la situation ne s’est pas améliorée.
« Enormément de médecins avaient fui pour se mettre à l’abri. J’étais l’un des deux seuls médecins restés dans la ville et la pression a été de plus en plus forte sur nous alors que nous nous efforcions d’aider un grand nombre de blessés. »
Le personnel médical dans la région était constamment menacé et quand quelqu’un a prévenu Hamza que son nom était sur une liste de personnes recherchées, il a décidé de partir, « après avoir essayé de rester jusqu’au dernier souffle », dit-il.
Hamza a quitté la Syrie le 31 décembre 2013 et s’est retrouvé en Irak en 2014. Il avait entendu parler de MSF et a pris contact avec nous via internet. Il travaille avec MSF depuis l’ouverture du projet dans le camp de réfugiés de Darashakran.
« En tant que médecins kurdes syriens, il nous est plus facile de communiquer avec les patients. La chose la plus importante pour nous est de dispenser des soins de qualité, de réfugié syrien à réfugié syrien. »
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