Le Programme alimentaire mondial a par exemple été contraint de réduire les rations alimentaires qu'il distribue de 40 %, et de nombreux autres organismes ont considérablement diminué leur présence, perturbant gravement l'accès aux services de base. « La Covid-19 a mis fin aux faibles possibilités que les réfugiés avaient d'échapper aux conditions de vie dégradantes dans les camps, aggravant ainsi leur détresse mentale », développe Jeroen Matthys, coordinateur de projet MSF.
En août, le fils de Haret Abdirahman, âgé de 24 ans, s'est suicidé dans le camp de Dagahaley. « Malgré la fin de ses études secondaires, il n'arrêtait pas de dire à quel point la vie était difficile pour lui dans le camp, sans emploi. Il disait souvent qu’il pensait à se suicider. »