Monrovia, juillet 2003 : les combats entre forces loyales au président Charles Taylor et rebelles du Lurd ont déjà fait des centaines de victimes civiles. Sans eau courante, sans nourriture, sans soins, des centaines de milliers de Libériens se terrent dans la capitale craignant le déluge de balles et d’obus qui s’abat sur la ville ou d’être la cible de combattants enclins aux pires exactions. La malnutrition menace, une épidémie de choléra sévit. Comme souvent dans les villes en guerre (Beyrouth, Mogadiscio, Groznyï…), les activités de secours sont limitées. Les rares équipes humanitaires ne peuvent que soigner les blessés qui parviennent jusqu’à elles et poursuivre une assistance réduite dans les camps de déplacés grâce au courage du personnel national.