Le point sur nos opérations, un mois après le tsunami

Un peu plus d'un mois après la catastrophe qui a frappé plusieurs régions d'Asie du sud-est, Médecins Sans Frontières publie un rapport détaillé de ses actions de secours et d'assistance auprès des sinistrés. Depuis le début de la crise, 200 volontaires internationaux de Médecins Sans Frontières et 2000 m3 de matériel ont été envoyés sur le terrain pour porter secours aux populations sinistrées. Aujourd'hui, 127 volontaires internationaux travaillent à Aceh, en Indonésie, et 36 au Sri Lanka, avec des équipes indonésiennes et sri lankaises.

Dans les 72 heures qui ont suivi la catastrophe, MSF a envoyé des équipes dans toutes les zones touchées. Après avoir évalué la situation MSF a concentré l'essentiel de ses activités dans le nord de Sumatra et dans les zones côtières du sud, de l'est et du nord du Sri Lanka. En Birmanie et en Malaisie, les évaluations n'ont pas révélé de besoins non couverts. En Thaïlande, des donations de matériel ont été effectuées à deux hôpitaux de la province de Phang Na. Des missions d'évaluation menées auprès de communautés isolées n'ont pas donné lieu à la mise en place de secours.

 

 

 

Consultations médicales et approvisionnement en eau

 

A Aceh et au Sri Lanka, la catastrophe a eu pour principales conséquences un nombre très important de morts et des destructions massives de biens. Les blessés les plus graves, ont été pris en charge par les systèmes de santé locaux. Les secours indonésiens et sri-lankais se sont rapidement et efficacement déployés pour porter assistance aux rescapés. Ainsi, la réponse de Médecins Sans Frontières s'est organisée en complément de celle apportée localement par les autorités, armées et réseaux de solidarité locaux, puis par les secours internationaux. Elle s'est d'abord organisée autour des axes suivants : le soutien aux structures médicales et la mise en place de consultations médicales mobiles ; un soutien à la mise en place ou réhabilitation du réseau sanitaire dans certains sites de regroupement ainsi que la fourniture de matériel de première nécessité aux sinistrés. Les équipes ont ensuite mené des activités ponctuelles d'aide à la réinstallation de familles (distribution de tentes et installation d'abris) et mis en place des activités de soins de santé mentale dans certaines localités. En Indonésie, où plus de 16 000 consultations ont été réalisées par les équipes, MSF a mené une campagne de vaccination contre la rougeole et répondu à l'apparition de cas de tétanos par la prise en charge des malades et la vaccination des personnes à risques.

 

Aide matérielle aux familles
Aujourd'hui, les activités médicales d'urgence de MSF, en Indonésie comme au Sri Lanka sont en décroissance. Il n'y a eu d'épidémie ni en Indonésie, ni au Sri Lanka. En revanche, les opérations d'aide matérielle aux familles se poursuivent. En effet, les sinistrés restent dans une situation matérielle très précaire. Des évaluations menées dans différents sites de regroupement à Aceh montrent que, malgré la mobilisation massive des secours internationaux, un grand nombre de familles n'a encore rien reçu (ni abri, ni matériel de première nécessité) et vivent dans des conditions de regroupement très difficiles. Les équipes organisent en ce moment des distributions de matériel et évaluent la possibilité de fournir une assistance plus conséquente pour aider les familles les plus démunies à retrouver une autonomie.

 

 

Notes

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