Liban : dans le camp de Bourj el-Barajneh à Beyrouth

A Bourj el-Barajneh, plus de 18 000 personnes vivent dans un camp exigu. Depuis fin 2008, MSF a mis en place un projet de santé mentale dans le camp le plus peuplé de la capitale.
A Bourj el-Barajneh, plus de 18 000 personnes vivent dans un camp exigu. Depuis fin 2008, MSF a mis en place un projet de santé mentale dans le camp le plus peuplé de la capitale.     © Dina Debbas

A Bourj el-Barajneh, plus de 18 000 personnes vivent dans un camp exigu. Depuis fin 2008, MSF a mis en place un projet de santé mentale dans le camp le plus peuplé de la capitale.

 

 

© Dina Debbas

Un des principaux problèmes du camp est le nombre excessif de personnes dans un tout petit espace. Les infrastructures sont inadaptées. L'accès à l'eau et l'électricité y est précaire de quelques heures par jour.

 

Depuis 1948, la population de Bourj el-Barajneh a accueilli les Palestiniens provenant principalement de Galilée auxquels s'ajoutent aujourd'hui des Libanais et des migrants notamment Irakiens. Les Palestiniens bénéficient d'un statut spécial de réfugié reconnu par l'UNRWA.

 

© Dina Debbas

Le programme MSF de santé mentale communautaire de Bourj el-Barajneh ouvert en décembre 2008 est le seul à offrir des consultations aux adultes directement dans le camp de réfugiés palestiniens, et à la périphérie.

 

© Dina Debbas

En 2010, près de 8000 consultations ont été dispensées par les psychologues, psychiatres et infirmières psychiatriques. Au sein d'une population très touchée par la guerre et l'absence de perspectives d'avenir, la dépression est la maladie la plus souvent diagnostiquée, suivie par l'anxiété, les psychoses, l'épilepsie et les troubles de la personnalité.

 

© Dina Debbas

La santé mentale est le fondement du bien-être d'un individu et d'une communauté. Une équipe composée de personnel international et national s'efforce d'offrir une aide gratuite aux plus vulnérables indépendamment de leur âge, sexe et origine.

 

Revenir à la normalité, reprendre sa position, un élément essentiel des séances que les psychologues apportent à ces blessés de l'âme. Avec Rita Chahwane, la psychologue clinicienne de MSF, les troubles se dessinent sur une pierre, un élément transitionnel, un produit, un lien entre l'émotion négative : « Vous, vous êtes les médecins du sourire », a écrit Iman sur un des galets.

 

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« Je suis un invité ici », Ahmed, 72 ans, vit dans le camp depuis cinquante ans. Il a quitté la Palestine à l'âge de dix ans avec sa famille. Il est un des premiers patients de MSF. Ahmed est aussi devenu aveugle. Il est suivi depuis deux ans par l'équipe de psychologues de MSF. Ahmed a tenté plusieurs fois de se suicider. Il avait des maux de tête régulier, criait sans raison, cassait le mobilier, dérangeait les voisins et sa famille.

© Dina Debbas

« Je suis majoritairement avec des femmes, des mamans entre trente et cinquante ans...Douleurs au ventre, maux de tête, asthénie, pleurs répétitifs, troubles de sommeil, problèmes relationnels avec les enfants, le mari, le manque d'argent...Les raisons de consulter sont multiples, Il y a beaucoup de tabous, de non-dits, d'angoisse face à des souhaits : créer une famille, se marier, avoir des enfants... » témoigne Maryanne Eid, psychologue clinicienne de MSF.

© Dina Debbas

La promotion de la santé mentale parmi les habitants du quartier est essentielle, elle favorise l'adhésion de la communauté au traitement. Quand la détresse devient trop grande, il y a toujours quelque chose à faire.

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A Bourj el-Barajneh, plus de 18 000 personnes vivent dans un camp exigu. Depuis fin 2008, MSF a mis en place un projet de santé mentale dans le camp le plus peuplé de la capitale.

 

 

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Un des principaux problèmes du camp est le nombre excessif de personnes dans un tout petit espace. Les infrastructures sont inadaptées. L'accès à l'eau et l'électricité y est précaire de quelques heures par jour.

 

Depuis 1948, la population de Bourj el-Barajneh a accueilli les Palestiniens provenant principalement de Galilée auxquels s'ajoutent aujourd'hui des Libanais et des migrants notamment Irakiens. Les Palestiniens bénéficient d'un statut spécial de réfugié reconnu par l'UNRWA.

 

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Le programme MSF de santé mentale communautaire de Bourj el-Barajneh ouvert en décembre 2008 est le seul à offrir des consultations aux adultes directement dans le camp de réfugiés palestiniens, et à la périphérie.

 

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En 2010, près de 8000 consultations ont été dispensées par les psychologues, psychiatres et infirmières psychiatriques. Au sein d'une population très touchée par la guerre et l'absence de perspectives d'avenir, la dépression est la maladie la plus souvent diagnostiquée, suivie par l'anxiété, les psychoses, l'épilepsie et les troubles de la personnalité.

 

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La santé mentale est le fondement du bien-être d'un individu et d'une communauté. Une équipe composée de personnel international et national s'efforce d'offrir une aide gratuite aux plus vulnérables indépendamment de leur âge, sexe et origine.

 

Revenir à la normalité, reprendre sa position, un élément essentiel des séances que les psychologues apportent à ces blessés de l'âme. Avec Rita Chahwane, la psychologue clinicienne de MSF, les troubles se dessinent sur une pierre, un élément transitionnel, un produit, un lien entre l'émotion négative : « Vous, vous êtes les médecins du sourire », a écrit Iman sur un des galets.

 

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« Je suis un invité ici », Ahmed, 72 ans, vit dans le camp depuis cinquante ans. Il a quitté la Palestine à l'âge de dix ans avec sa famille. Il est un des premiers patients de MSF. Ahmed est aussi devenu aveugle. Il est suivi depuis deux ans par l'équipe de psychologues de MSF. Ahmed a tenté plusieurs fois de se suicider. Il avait des maux de tête régulier, criait sans raison, cassait le mobilier, dérangeait les voisins et sa famille.

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« Je suis majoritairement avec des femmes, des mamans entre trente et cinquante ans...Douleurs au ventre, maux de tête, asthénie, pleurs répétitifs, troubles de sommeil, problèmes relationnels avec les enfants, le mari, le manque d'argent...Les raisons de consulter sont multiples, Il y a beaucoup de tabous, de non-dits, d'angoisse face à des souhaits : créer une famille, se marier, avoir des enfants... » témoigne Maryanne Eid, psychologue clinicienne de MSF.

© Dina Debbas

La promotion de la santé mentale parmi les habitants du quartier est essentielle, elle favorise l'adhésion de la communauté au traitement. Quand la détresse devient trop grande, il y a toujours quelque chose à faire.

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