Une ligne droite qui partage le Mali en deux... Voilà la situation du Mali en avril 2012 : au Sud, un gouvernement fragile, au nord, des groupes islamistes armés.
Les équipes MSF, présentes dès le mois de janvier 2012, commencent à travailler à l'hôpital de Tombouctou en avril. Elles soutiennent aussi les centres de santé de la région. Dans la région, l'accès aux soins était déjà mauvais avant le début du conflit. Il se dégrade rapidement.
L'intervention militaire franco-malienne qui débute en janvier 2013 provoque le départ des groupes armés de Gao, Kidal et Tombouctou.
Mais la situation ne retourne pas pour autant à la normale. Le personnel de santé ne se précipite pas pour rentrer au Nord. Les prix explosent et l'insécurité reste endémique. Dans ces conditions, les 460 000 personnes déplacées au Mali ou réfugiées dans les pays voisins n'ont pas l'intention de rentrer chez elles.
Pourtant, leurs conditions de vie sont aussi précaires. A Mbéra en Mauritanie, plus de 70 000 réfugiés s'entassent en plein désert.
De l'eau, de la nourriture, des médicaments... Et des soins, particulièrement pour les enfants et les femmes enceintes. Les besoins sont immenses, et l'aide insuffisante.
Une enquête nutritionnelle menée par MSF en novembre 2012 a révélé des taux de malnutrition aiguë de 17%.
A M'béra, tout comme au Niger et au Burkina Faso, MSF offre des soins aux populations locales comme aux réfugiés. Leur travail risque de durer encore longtemps.