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Mayotte : un accès aux soins limité pour les migrants
17 janvier 2010
- mis à jour le 4 juillet 2011
Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert en mai 2009 un centre de santé primaire situé dans le quartier de Kaweni, bidonville de la capitale Mamoudzou à Mayotte afin d'apporter des soins gratuits à une population qui vit dans des conditions extrêmement précaires et, qui, pour la plupart, est sans titre de séjour ou en attente d'être régularisée.
Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert en mai 2009 un centre de santé primaire situé dans le quartier de Kaweni, bidonville de la capitale Mamoudzou à Mayotte afin d'apporter des soins gratuits à une population qui vit dans des conditions extrêmement précaires et, qui, pour la plupart, est sans titre de séjour ou en attente d'être régularisée.
Après plus de six mois d'activité, nos équipes constatent que ces personnes rencontrent plusieurs obstacles pour se faire soigner.
Si les urgences sont bien prises en charge par l'hôpital, les personnes souffrant de maladies chroniques comme le diabète ou l'hypertension ont des ruptures dans leur traitement.
Par ailleurs, certains enfants de moins de cinq ans vu en consultation au centre MSF n'avaient jamais consulté de médecin avant, hormis lors de visites préventives de la PMI (service de Protection Materno-Infantile).
Il existe plusieurs obstacles aux soins. D'une part, la peur pour les personnes en situation "irrégulière" de se faire arrêter et expulser, même si certaines vivent sur l'île depuis des années et ont des enfants nés en France.
Plus de 16 000 personnes sont expulsées chaque année - pour la plupart vers Anjouan, l'île des Comores en face de Mayotte.
D'autre part, les soins payants. La mise en place d'un système de Sécurité sociale en 2005 dans l'île a mis fin aux soins gratuits pour tous.
Les non-affiliés à la sécurité sociale doivent donc s'enquérir d'un minimum de 10 euros pour bénéfficier d'une consultation dans un centre de santé. Or, les personnes qui doivent payer sont les mêmes qui vivent dans une extrême pauvreté.
Pour dépister des personnes nécessitant des soins mais qui auraient peur de sortir de chez elles, ou qui n'ont pas de ressources, un visiteur à domicile se rend dans les quartiers défavorisés.
L'équipe médicale effectue également des consultations dans les villages reculés.