« Dès l’apparition des premiers cas, MSF a rapidement ouvert un centre de prise en charge du choléra, raconte Benoit Kayembé, médecin et chef de mission pour MSF au Niger. Nous avons actuellement 100 lits à Ayorou et 50 autres à Mangaïzé. Outre le traitement de la maladie, qui consiste à réhydrater les patients, nos équipes mènent des campagnes de sensibilisation dans les villages touchés, traitent les points d’eau et recherchent activement les cas de choléra, poursuit le Dr Kayembé. Les patients viennent des camps de réfugiés maliens, mais surtout des communautés locales. »
La crainte d'une propagation vers d’autres régions
MSF est aujourd’hui le seul acteur médical à prendre en charge les malades du choléra. L’organisation s’inquiète de la proximité du foyer de la maladie avec le fleuve Niger qui coule du nord vers la capitale au sud. « On peut s’attendre à une propagation des cas vers Niamey, craint le Dr Kayembé. La zone avait déjà été touchée par le choléra l’an dernier. Et les déplacements de populations favorisent la dispersion des cas vers d’autres régions du pays. »
Dans plusieurs centres de santé et hôpitaux des régions de Maradi, Tahoua, Zinder et Agadez, MSF et ses partenaires travaillent en étroite collaboration avec le ministère de la Santé dans les domaines de la malnutrition infantile, des soins pédiatriques et de la santé maternelle. MSF fournit également des soins médicaux aux populations de migrants ou de déplacés dans la région d’Agadez. Enfin, MSF soutient les autorités sanitaires lors d'urgences.
Découvrez comment fonctionne un Centre de Traitement du Choléra (CTC)