« Perdre ma terre, c’est perdre ma vie », témoigne un habitant du village d'Al-Majaz, situé à Masafer Yatta.
Outre la menace d'expulsion, les Palestiniens résidant à Masafer Yatta (environ un millier) vivent sous la menace constante de la violence. « Les soldats pénètrent dans les villages la nuit, imposent des couvre-feux et des restrictions de mouvement, organisent des entraînements militaires à proximité des zones d'habitation, confisquent les véhicules et détruisent des maisons, explique David Cantero Pérez, chef de mission de MSF dans les territoires palestiniens occupés. Ils rendent le quotidien des habitants invivable.
Les mesures prises par les autorités israéliennes se sont durcies depuis mai 2022, à la suite d'une décision de la Cour suprême israélienne supprimant les obstacles juridiques au déplacement forcé des Palestiniens de Masafer Yatta, dans le but d’y installer une zone militaire. Cette décision s’est avérée préjudiciable envers les résidents dont l’accès aux services de base et aux soins médicaux s’est depuis considérablement restreint.