Philippines : le point sur les activités de Médecins Sans Frontières

Un avion cargo MSF en partance pour les Philippines.
Un avion cargo MSF en partance pour les Philippines. © Bruno De Cock/MSF

Suite au typhon qui a frappé les Philippines vendredi, des équipes d’urgence de Médecins Sans Frontières essaient d’atteindre les régions les plus touchées. L’accès à la ville de Tacloban, située dans la province de Leyte, reste très difficile. De nombreuses routes sont coupées. Le vent et les fortes pluies entraînent l’annulation de nombreux vols à destination de la ville, dont l’aéroport a été endommagé par le typhon.

« La situation est catastrophique, c’est le chaos, explique le Dr Natasha Reyes, coordinatrice d’urgence de MSF aux Philippines. L’accès aux zones touchées est extrêmement compliqué et pour l’instant il est très difficile d’acheminer de l’aide. Notre priorité est d’arriver à nous occuper des populations dans les zones les plus reculées, car elles sont les plus difficiles à atteindre et donc souvent celles qui reçoivent le moins d’aide ».

Dans les jours à venir, plus de 100 Médecins Sans Frontières seront déployés sur place. Parmi eux des médecins, des infirmiers, des logisticiens, des psychologues et des spécialistes en eau, hygiène et assainissement.

Huit avions cargo ont été affrétés dans les entrepôts MSF pour acheminer des médicaments, du matériel médical, des abris, des kits de première nécessité et de l’équipement pour le traitement des eaux et l’hygiène.

A Tacloban, de nombreuses structures de soins ont été détruites ou endommagées, et la plupart de l’équipement médical a été emporté par les eaux. Les blessés ont donc été transportés à l’aéroport de la ville. Une équipe MSF va fournir un appui aux soins sur place et soutenir un hôpital de la ville encore ouvert. Les équipes MSF prévoient également d’apporter de l’aide médicale dans les zones environnantes, en particulier sur les îles à l’ouest de Cebu et dans la ville de Guiuan, par bateau ou hélicoptère. Les réseaux de communication étant toujours coupés, il reste difficile d’évaluer l’ampleur des dégâts dans de nombreuses zones rurales reculées.

« De nombreux blessés n’ont toujours pas reçu de soins, poursuit le Dr Reyes. Vu le grand nombre de maisons et bâtiments qui se sont écroulés, nous nous attendons à prendre en charge un grand nombre de blessés graves. Même les blessures les moins graves peuvent devenir de sérieux problèmes si elles s’infectent. Ce qui risque d’arriver au fur et à mesure que les jours passent et que les gens n’ont pas accès aux soins ».

MSF se concentre pour l’instant sur les besoins médicaux les plus urgents, dont la vaccination contre le tétanos. « Sans oublier tout le reste. Abris, eau, nourriture : les gens ont tout perdu », conclut le Dr Reyes.

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Notes

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