Brieffing des équipes à Betou, au nord est du Congo Brazzaville. Une trentaine de personnes au total, qui s'apprêtent à sillonner la forêt tropicale pendant un mois à la rencontre des populations pygmées, les Akas.
Ces derniers sont fortement touchés par le pian. Cette maladie infectieuse provoque des lésions de la peau, avant d'attaquer les os et les cartilages. Longtemps oubliée, cette maladie est non mortelle, mais très invalidante.
Les pygmées, justement, sont très isolés... Ostracisés par le gouvernement congolais, ils vivent dans de petits villages difficiles d'accès.
MSF décide de fournir de l'azitromicine à toute la population, estimée à près de 20 000 personnes, afin de faire disparaître la maladie.
Ce qui signifie emprunter des moyens de transports variés. En voiture, en pirogue ou à pied, les trois équipes ont traité près de 17 500 personnes.
Trois mois plus tard, des équipes sont retournées dans les zones les plus fortement touchées, pour s'assurer que tout le monde a bien reçu une dose d’antibiotique, seul moyen d'éradiquer totalement la maladie. Cinq milles personnes supplémentaires ont ainsi été traitées.
Dernière étape : passer le relais. MSF veut montrer que cette expérience peut être répétée là où le pian est encore présent, même dans des régions isolées. Une partie de l'équipe s'est rendue à l'OMS pour partager les enseignements tirés de cette campagne.
Au Congo, c’est désormais au ministère de la Santé de prendre le relai de ce projet.
Du côté de MSF, on pense aussi à renouveler l’expérience dans de nouveaux pays.