RDC - Flambée de violence dans le Nord Kivu

La province du Nord Kivu vient de connaître de violents combats. Alors que la montée de la tension était perceptible dans cette province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), des affrontements ont éclaté le 27 août entre les forces armées congolaises (FARDC) et les soldats insurgés fidèles au général dissident Laurent Nkunda.

Les combats se sont déroulés essentiellement dans le sud du Nord Kivu, dans les territoires du Masisi et de Rutshuru, où l'armée a dépêché des renforts avec l'aide d'hélicoptères de la MONUC (Mission des Nations unies en RDC) au Congo.
A Sake, dernier verrou avant la ville de Goma, la MONUC a imposé le 6 septembre un cessez-le-feu entre soldats nkundistes et loyalistes. Le nombre d'hommes en armes n'a pas diminué pour autant. Milices maï-maï, éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Nkundistes et FARDC restent sur le qui-vive et quelques accrochages se produisent encore.

Populations isolées, informations parcellaires

Ces violences qui ont duré plusieurs jours conjuguées aux mouvements de troupes ont provoqué d'importants déplacements de populations. Selon les Nations unies, 40.000 personnes ont fui les attaques lancées pendant la première semaine de septembre. Certaines d'entre elles se sont réfugiées en Ouganda dont la frontière est toute proche. Globalement, les informations sur ces mouvements de populations restent encore parcellaires et nous essayons d'aller voir quels sont les besoins de ces populations isolées.

Cette nouvelle crise a eu des conséquences immédiates sur nos activités. Une équipe chirurgicale, en exploration au moment de cette flambée de violence, a pu commencer à travailler dans l'hôpital de Masisi. A l'hôpital de Rutshuru, où nous intervenons depuis 2005, nous avons poursuivi nos activités avec une équipe réduite au plus fort des tensions. En revanche, les équipes basées à Nyanzale et Kitchanga ont été évacuées à Goma pour des raisons de sécurité.

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