Malnutrition. Ne pouvant plus cultiver leurs terres, et n'ayant plus accès à leurs réserves de nourriture, les personnes déplacées perdent leur seul moyen de subsistance. Faute de nourriture, la malnutrition se développe. Dans ses projets, MSF traite de nombreux cas de malnutrition modérée et sévère chez les jeunes enfants. A Nyanzale, 125 enfants sévèrement malnutris sont hospitalisés chaque mois. A Masisi, depuis l'ouverture du programme nutritionnel de MSF à la mi-octobre, 700 enfants souffrant de malnutrition aiguë ont été enregistrés et une cinquantaine sont actuellement hospitalisés. Nous craignons que cette situation n'empire dans les prochaines semaines.
Choléra. A Rutshuru, c'est aujourd'hui une épidémie de choléra qui fait rage. C'est la première fois que MSF fait face à une épidémie de choléra depuis que nous avons commencé à travailler à Rutshuru en 2005. Depuis la mi-novembre, plus de 1.200 malades ont été traités par MSF dans la région et de nombreux patients continuent d'arriver.
S'il n'est pas traité, le
choléra peut être mortel dans 50% des cas.
"Avec les nouveaux déplacements, la population de Rutshuru a plus que doublé en l'espace d'un mois
", constate Augustin Augier, coordinateur de MSF à Rutshuru.
"Par conséquent, la quantité d'eau par personne a diminué et les conditions d'hygiène se sont détériorées, ce qui a favorisé l'épidémie de choléra.
" MSF a par ailleurs traité plus de 1.600 malades du choléra depuis le mois de septembre dans la région de Goma.
Camps de déplacés. Dans les camps situés à l'ouest de Goma, qui abritent plus de 45.000 personnes, les déplacés se plaignent du manque de nourriture. L'aide humanitaire reste en effet insuffisante dans ces camps, qui sont pourtant aisément accessibles.