A ce jour, les obstacles auxquels s'est heurtée l'enquête nous laissent penser que cet enlèvement d'un travailleur humanitaire est traité avec négligence par les autorités.
"Il est parfaitement inacceptable que toutes nos demandes de rendez-vous avec l'administration présidentielle aient, jusqu'à aujourd'hui, été rejetées. Le manque manifeste de volonté politique pour résoudre cette affaire ne nous laisse plus d'autre choix que de nous adresser directement au président russe, en lui mettant entre les mains les 300 000 signatures recueillies en faveur de la libération de notre collègue", a déclaré Rafael Vilasanjuan, Secrétaire général de Médecins Sans Frontières lors d'une conférence de presse à Moscou. L' enlèvement d' Arjan Erkel, qui travaillait au Daguestan pour venir en aide aux populations tchétchènes réfugiées, n'est malheureusement pas un cas isolé dans cette région où, depuis des mois, les organisations humanitaires sont la cible de menaces, violences et enlèvements. MSF continuera à recueillir des signatures jusqu'à la libération d'Arjan, demandant que les autorités russes assument les responsabilités qui leur incombent sur leur territoire.