Réponse de MSF à la suite des accusations portées à l’encontre d’un membre de son personnel à Gaza

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      © Dalila Mahdawi/MSF

Les forces israéliennes ont accusé notre collègue palestinien Fadi Al-Wadiya, tué hier dans une frappe israélienne, d'être un « agent important » du groupe armé du Jihad islamique. Il a été exécuté alors qu'il se rendait à son travail à la clinique de Médecins Sans Frontières (MSF) dans la ville de Gaza. Cinq autres personnes, dont trois enfants, ont également été tuées dans cette attaque. Nous ne disposons d’aucun élément confirmant cette accusation et n'avons reçu aucune information des autorités israéliennes en dehors de la publication d’un tweet après son assassinat. Seule une enquête indépendante permettra d'établir les faits.

Fadi était médecin, kinésithérapeute et père de trois enfants. Il a travaillé pour MSF de 2018 à 2022, et a de nouveau rejoint l’organisation il y a un mois pour prendre en charge les personnes blessées par les incessantes attaques israéliennes dans la ville de Gaza. Le matin du 25 juin, Fadi se rendait au travail à vélo et a été assassiné à l'extérieur de notre clinique dans la ville de Gaza. Il s'agit du sixième membre du personnel de MSF tué à Gaza depuis le 7 octobre et de l'un des 500 travailleurs de santé tués par les forces israéliennes au cours de la même période, selon les Nations Unies. Rien ne peut justifier cela. Le personnel de santé doit être protégé et ne doit pas être pris pour cible.

MSF est une organisation indépendante et impartiale qui fournit une assistance médicale aux personnes dans le besoin à Gaza et ailleurs dans le monde. Tous les membres de MSF s'engagent à respecter la charte de MSF et donc à apporter leur aide de manière indépendante, neutre et impartiale, sans discrimination raciale, religieuse ou politique, dans le cadre de leur travail.

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